Après plus de deux semaines d’attente marquée par un report incessant de leur départ pour l’Arabie Saoudite, les béninois candidats au pèlerinage à la Mecque ont pris départ hier.
De report en report, le départ des citoyens béninois candidats à l’édition 2011 du pèlerinage pour le hadj s’est tenu hier. Ils ont été convoyés par voie terrestre à Lagos où ils devront prendre le vol pour l’Arabie Saoudite. Cette option nigériane est la solution trouvée par les autorités pour contourner le blocage constaté dans le départ des pèlerins pour le Hadj 2011 depuis deux semaines. Une situation due à plusieurs problèmes nés entre le haut commissariat pour le hadj et les convoyeurs. Ce départ vient mettre fin à deux semaines d’attente, de frustration, d’impatience, d’inquiétude et d’incertitude au niveau des pèlerins. Si certains parmi eux considèrent ce départ tardif comme un soulagement, d’autres demeurent sceptiques et voudraient se retrouver dans l’avion, puis le voir décoller avant d’accepter que le problème est enfin réglé. Ils ont avant le départ des bus devant les transporter connu la visite des ministres dont les départements sont impliqués dans l’organisation du Hadj. Il s’agit du ministre des affaires étrangères, celui de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes et ceux des transports et des relations avec les institutions. Chacun d’eux a rassuré les pèlerins sur les dispositions prises par le gouvernement en collaboration avec les services compétents nigérians pour faciliter leur voyage de Cotonou à Lagos.
Le fiasco…Et les acteurs se mangent le nez
En dépit de l’intervention au dernier moment du gouvernement pour sauver le Hadj 2011, il faut reconnaître qu’il y a eu un fiasco. La mise sur pied d’un haut commissariat au Hadj n’a pu empêcher les ratés qu’on constate chaque année. Pis. Les citoyens béninois candidats au Hadj 2011 ont été soumis à un véritable chemin de croix cette année. Et hier sur le plateau de l’émission « Débats Actuels » de Golf télévision, les invités, représentant visiblement les intérêts de certaines parties impliquées dans l’organisation du pèlerinage se sont mangés le nez se rejetant mutuellement la responsabilité de l’échec. Pour certains, c’est le haut commissariat au Hadj qui a été inefficace. A ce niveau, le gouvernement est épinglé. On critique son désengagement qui n’a fait qu’empirer la situation, et ce comparativement aux calvaires des années passées. Pour les autres, les pèlerins ont simplement fait les frais de l’égoïsme des convoyeurs qui sont accusés d’escroquerie. On évoque aussi la défaillance de l’avionneur qui n’a pas respecté le contrat. Pour sauver les meubles, le gouvernement aurait négocié une prorogation exceptionnelle de l’ouverture des frontières saoudiennes pour les pèlerins béninois. De toutes les façons, le mal est déjà fait. Et Dans cet imbroglio, c’est une fois encore les pèlerins qui payent le prix. Faudrait, sans doute, penser à « refonder » l’organisation du hadj au Bénin.