Etude de la loi sur l’exercice du droit de grève : les députés font désormais l’option de la concertation

Pour le processus devant aboutir à l’adoption de la loi sur l’exercice du droit de grève en république du Bénin, les députés de la 6ème législature ont décidé de consulter tous les acteurs concernés par ladite loi.

La grogne des centrales syndicales a, sans doute, fait échos dans le palais des gouverneurs. Les députés de la 6ème législature veulent changer d’approche dans le processus d’adoption de la loi sur le droit de grève en république. L’examen et l’adoption de la loi en question fait partie des 66 points inscrits à l’ordre du jour de la deuxième session ordinaire du parlement pour le compte de cette année.

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Et alors que l’opinion publique craint une étude précipitée pour une adoption unilatérale de la loi sur l’exercice du droit de grève en république du Bénin, on apprend que les élus du peuple ont fait l’option d’adopter une démarche beaucoup plus ouverte et consensuelle. Chose confirmée par Chabi Sika, député membre de la mouvance parlementaire sur l’émission « zone franche » de Canal 3 Bénin du dimanche dernier. En effet, la commission des lois pourrait, prendre l’initiative de consulter le Conseil économique et social (Ces), les centrales syndicales et le patronat. La consultation des parties concernées permettra aux honorables de prendre connaissance des intérêts de chaque camps et les contradictions existantes. Ce changement de style s’explique par le fait que l’exercice du droit syndical grève par les agents permanents de l’Etat est une question de droit fondamentale, de liberté.

L’annonce dans un premier temps de l’introduction de cette loi dans le circuit de l’Assemblée nationale avait crée un tolet général dans le milieu syndical national. Les organisations syndicales avaient en bloc dénoncé une démarche unilatérale et une loi qui viole les libertés syndicales. Elles avaient menacé de paralyser toute l’administration si la loi était adoptée. Et l’on redoute une autre tension sociale et un énième bras de fer entre syndicat et gouvernement. Tant mieux donc si les députés décident de les impliquer dans le processus d’étude de la loi. Reste que ce ne soit pas une annonce ‘’trompe l’œil’’ à l’issue de laquelle les propositions des acteurs concernés, ne seront pas pris en compte. Reste aussi que l’étude et l’adoption en plénière de la loi en question ne soient pas faites de manière précipitée avec rejet des amendements de l’opposition parlementaire.

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