(Plus de 300 agents appellent Yayi au secours) Depuis le 14 septembre dernier, la Société Industrielle des Textiles(Sitex) sise à Lokossa ne fonctionne plus. Elle est privée d’énergie électricité par la Société Béninoise de l’Energie Electrique (Sbee) à qui elle doit 603 millions pour factures impayées. Cette situation qui plonge plus de 300 personnes dans un chômage technique et angoissant peut conduire à la fermeture définitive de la société si rien n’est fait. Et pour cause. La Sitex va-t-elle encore tomber de son piédestal. Ressuscitée après une première agonie qui a duré des années, elle semble partir pour mourir définitivement. Depuis le 14 septembre dernier, cette société spécialisée dans la filature et le tissage ne fonctionne plus parce qu’elle est privée de l’énergie électrique. La cause : elle doit plus de 603 millions de francs pour accumulation de factures non payées. Depuis ce jour, les nombreuses démarches pour le rétablissement de la fourniture électrique ont été infructueuses. Pourtant la Sitex a signé un protocole avec la Sbee pour le remboursement de cette dette. Dans ce document, il est prévu un remboursement progressif et échelonné de cette dette. Ledit document a été paraphé par les DG des deux sociétés. Mais depuis, les nombreuses démarches des responsables de la Sitex ont été vaines. Idem pour la médiation très importante jouée par le préfet des départements du Mono et du Couffo Corentin Cohoué qui a mis en jeu ses relations et sa connaissance de la maison Sbee dont il fut un ancien Dg. Très rassuré parfois par le discours des responsables de la Sbee, il a même annoncé le retour imminent de l’énergie électrique avant de se rendre compte que les responsables de cette société n’ont pas tenu leurs paroles. Selon des sources proches du dossier, ils ont toujours promis de remettre le courant chaque fois. Même le ministre de l’industrie Madina Séphou est intervenu dans le dossier au début pour solliciter la célérité de la Sbee. Mais le discours a toujours été rassurant, l’acte jamais posé.
Un acte aux multiples conséquences
Cette décision met au chômage plus de 300 personnes. A ceux là, il faut ajouter leurs parents qui souffrent de cette oisiveté. Mais ce n’est pas le plus grave. Depuis que le coton béninois est devenu une denrée rare, la Sitex a négocié auprès de la société ivoirienne Batex-ci qui lui fournit de coton fibre qu’elle transforme en tissu. Mais depuis qu’elle est privée de courant électrique, la société ivoirienne Batex-ci menace de venir chercher son coton. Dans le même temps, les machines se rouillent et se bloquent progressivement. Ce qui pourrait compromettre les démarches actuelles entreprises par le gouvernement pour la mise en concession de cette société. En effet, plus de cinq sociétés se manifestent actuellement pour reprendre cette société parce qu’elle fonctionne à merveille. Pour rappel, le premier appel d’offres a été infructueux parce qu’en son temps, la société ne fonctionnait pas et les machines étaient au repos. Cette situation a contraint tous les preneurs potentiels à rejeter l’offre. Aujourd’hui, le gouvernement a tout intérêt à ne pas laisser la société tomber encore dans la même situation en invitant la Sbee à respecter ses engagements et à vite rétablir l’énergie électrique pour la société. Ne pas faire cela, c’est choisir délibérément de tuer définitivement cette société qui revenait ainsi d’une longue de plusieurs années après le licenciement de tous ses employés. Qui a intérêt à voir la Sitex mourir de sa belle mort ? Est-ce au ministère de l’industrie où on mijoterait pour changer la tête de la société ou à la Sbee où on la mise en application du protocole signé pose problème ? Vivement que le gouvernement ne penche sur ce cas.