Lancement du Guichet spécial capital risque : pour l’accès des femmes à des financements plus consistants

La célébration de la troisième édition de la journée annuelle du Fonds national de la microfinance (Fnm) a été marquée entre autres innovations, par le lancement d’un nouveau mécanisme de financement de l’entrepreneuriat féminin au Bénin, par le Chef de l’Etat, le Président Boni Yayi: Le Guichet spécial capital risque ; c’était vendredi dernier au Palais des congrès de Cotonou. «Troisième journée annuelle du Fonds national de la microfinance (Fnm) : le rendez-vous de l’innovation» ont dit les organisateurs de l’événement. L’innovation, c’est le Guichet spécial capital risque. Il s’agit d’après Reckya Madougou, ministre de la microfinance, d’un «mécanisme spécifique pour assurer le financement de l’entrepreneuriat féminin dont les besoins ont excédé les seuils de financement offert par les différentes interventions par le Fnm jusque-là». C’est-à-dire au-delà des 100 000 F Cfa.

Le Guichet a été officiellement lancé le vendredi 16 décembre dernier dans la salle rouge du Palais des congrès de Cotonou par le Président Boni Yayi. C’est à en croire le Chef de l’Etat, un dispositif qui s’inscrit dans le cadre de la capitalisation totale des acquis des cinq (5) ans de microfinance sous son gouvernement. «Il vise à renforcer l’accès des femmes à des financements plus consistants avec pour effet, l’accroissement de leur capacité de production de richesse» ajoute le Président de la République.

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Pour le ministre Madougou, le Guichet spécial capital risque est l’une des solutions aux difficultés rencontrées dans le secteur de la microfinance au Bénin jusque-là. Ces difficultés sont entre autres, l’insuffisance du niveau d’éducation des bénéficiaires, les différentes crises financières qui affaiblissent la disponibilité des fonds et la crise engendrée par les structures de placement d’argent.

Bilan et perspectives

En dépit de ces difficultés, le secteur a quand même enregistré un certain nombre de prouesses qui ont permis de corriger la situation alarmante de 2006 caractérisée par une faible volonté politique, la faillite de grandes institutions financières, la faible couverture des besoins des populations pauvres, les difficultés d’accès aux ressources financières adaptées, etc. Le bilan présenté le vendredi dernier par le ministre de la microfinance fait part d’une résolution de tous ces problèmes et d’un accroissement du nombre d’inscrit, de clientèle, d’encours de dépôt, d’encours de crédit et une réduction du taux de créance en souffrance. Sur le plan social, le bilan montre des effets positifs dans les foyers des bénéficiaires. Entre autres, 55% des bénéficiaires arrivent à assurer la scolarisation de leurs enfants, 45%, les besoins de santé, 57% ont pu améliorer leur habitation, 32% ont accédé à l’eau potable, 52% s’assurent trois repas quotidiens, etc.

Pour aller plus loin, les nouvelles stratégies déjà mises en place ou en perspective sont destinées, à en croire le ministre, à consolider les acquis au niveau des clients et des institutions de microfinance, accroître le taux de pénétration, renforcer la qualité de gestion, injecter un total de 44 milliards, … Tout ceci, c’est conscient de ce que, la microfinance, bien orientée et bien organisée est une source de stabilité publique, affirme Komi Koutché, Dg/Fnm.

En ce qui concerne l’augmentation progressive du montant à injecter, le Président de la République, en procédant au lancement du Guichet spécial capital risque, a annoncé que la cagnotte de l’Etat passera de un à trois milliards dans les tous prochains jours.*

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