Les Béninois de la Rdc appellent Bako au secours

Incitation à la division, persécution, majoration des prix des actes consulaires, non assistance aux ressortissants béninois en difficulté…les charges retenues par les béninois vivant en République Démocratique du Congo(Rdc) contre leur nouvel ambassadeur sont énormes. Depuis son arrivée au pays de Mobutu, celui-ci est devenu un véritable bourreau de ses compatriotes au lieu d’en être un défenseur.

Ils ont refusé de boire le calice jusqu’à la lie. Les béninois vivant en Rdc sont depuis quelques temps dans de beaux draps. Persécutés par leur nouvel ambassadeur Edouard Aho, ils ont décidé d se plaindre à son chef hiérarchique, le ministre des affaires étrangères Nassirou Arifari Bako. Dans une lettre à lui adressée, signée par le représentant de la communauté béninoise en Rdc Tchitou Mohamed et déposée hier au ministère des affaires étrangères, ils lancent un cri de détresse aux autorités politiques du Bénin et de la Rdc. Cette lettre révèle les nombreuses frasques de cet ambassadeur. A mots à peine couverts, ils s’en prennent à l’ambassadeur. « Les ressortissants béninois qui ont choisi la Rdc comme leur seconde patrie éprouvent d’énormes difficultés dues au comportement de notre ambassadeur accrédité auprès du gouvernement congolais. A titre exemplatif, nous relevons les faits ci-dessous », lit-on dans la lettre. Le chapelet des plaintes est long : incitation à la division des béninois regroupés au sein d’une Association par la création d’une association fictive, majoration des prix de tous les actes consulaires (carte consulaire, laissez-passer, légalisation des documents), l’obligation de payer un visa d’établissement qui coûte 1 million avec toutes les démarches comprises, la non assistance des ressortissants béninois en situation difficile et un accueil humiliant doublé d’une fouille au scanner des béninois. Ainsi, la carte consulaire qui était de 10 dollars passe à 20 dollars. Le laisser passer de 20 dollars à 100 dollars. Soucieux de régler ces mésententes de façon responsable, ils ont tenté de rencontrer et de discuter avec cet ambassadeur mais sans succès. Lors de son passage à Kinshasa pour la réunion préparatoire du sommet de la francophonie, Nago a été informé de cette situation. Il a promis de faire usage de son autorité pour qu’elle soit réglée. Depuis, silence radio de ce côté-là aussi.

Curieusement, souligne le courrier, la communauté voulait utiliser ces cartes consulaires pour mieux les identifier et les sécuriser pendant cette période électorale où beaucoup parmi eux vivent avec la peur au ventre compte tenu des violences électorales dans le pays. Ils déclarent que « les actes de notre Ambassadeur créent une insécurité auprès des compatriotes qui se sentent abandonnés à leur triste sort et pire encore, tous les employés de notre ambassade auraient installé leurs familles à Brazzaville au Congo. Le 30 novembre dernier, ils se sont présentés à l’ambassade pour recueillir les consignes à observer pendant ces périodes sensibles. Mais l’ambassadeur est revenu entre temps au pays pour se mettre un peu à l’abri. Face à cette situation qui ne s’améliore pas, ils ont décidé de se plaindre au ministre des affaires étrangères.

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