Les réfugiés de Kpomassè marchent sur le Hcr

Ils sont environ une cinquantaine. Vêtus de noir, banderoles rouges à la tête, les réfugiés hébergés sur le site de Kpomassè ont choisi, dans la matinée d’hier le ministère de l’intérieur et le Haut commissariat des nations unies pour les réfugiés situé à Cotonou pour fustiger les traitements inhumains dont ils font l’objet par ledit commissariat et exiger leur réinstallation. Suite à l’insuffisance de ressources financières pour assurer la prise en charge des réfugiés hébergés sur le site de Kpomassè, le Haut commissariat des réfugiés a décidé de procéder à leur réinstallation aux Etats unis et au Canada. Un recensement général a été effectué à cet effet, ce qui a permis la réinstallation de quelques uns d’entre eux. Selon les manifestants pour la plupart, ressortissants du Togo, du Nigéria, des îles Comores et du Tchad, certains réfugiés ont été occultés dans cette opération et laissés pour compte sur le site avec des conditions de vie inacceptables. Ils s’insurgent contre la déclaration faite récemment par la représentante du Hcr au Bénin, Angèle Atagana Djikongue sur la chaîne de la télévision nationale. Une déclaration qui fait état de ce que les dossiers des 200 réfugiés qui demeurent sur le site ont été rejetés après avoir été soumis à trois immigrations successives. Ils condamnent cette déclaration et refusent de dégager le site conformément à la décision du Hcr-Bénin contre une indemnisation de 100 mille francs chacun. Les manifestants réclament leur relocalisation sur un autre site plus agréable en attendant d’être réinstallés. Car, disent-ils, la vie devient impossible sur le site de Kpomassè où il n’existe ni eau, ni électricité et aucune chance de survie pour leurs enfants. Les réfugiés de kpomassè ont l’intention d’entamer une grève de faim devant le siège du Hcr-Bénin à Cotonou si rien n’est fait quant à la réhabilitation du site et le déroulement du processus de réinstallation avant le 31 décembre prochain.

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