Dans quelques jours, le chef de l’Etat devra, selon les dispositions constitutionnelles, prononcer devant le parlement, un discours sur l’Etat de la nation, le dernier avant la fin de l’année. Au nombre des préoccupations des populations figurent en bonne place, le dossier sur le remboursement des spoliés des structures illégales de micro-finance. A cela s’ajoutent les inquiétudes liées aux rumeurs qui font état d’une éventuelle dévaluation du Franc Cfa et les mesures à envisager pour réduire un tant soit peu le coût des produits de premières nécessités Promis à grand renfort de publicité par le chef de l’Etat pendant la campagne électorale, et repris dans son discours d’investiture, le dédommagement des spoliés de Icc-Service et ceux des autres structures illégales de micro-finance se fait encore attendre, plusieurs mois après la formation du 1er gouvernement de Boni Yayi2. Impuissantes, les victimes attendent de la part des autorités la levée des incertitudes qui planeraient sur l’aboutissement de ce dossier tant vanté par le pouvoir. Mais depuis quelques mois c’est le calme plat, pendant que des rumeurs jusque-là, jamais confirmées ni officiellement démentis font planer le spectre d’une « éventuelle dévaluation du Franc Cfa à compter de l’année prochaine. Et comme l’on pourrait s’y attendre, incertitudes, inquiétudes et sentiment de déception habitent le cœur des victimes de cette scabreuse opération d’escroquerie ; bien que ses auteurs soient actuellement dans les mailles de la justice. Si pour certains, l’espoir reste encore permis pour se frotter les mains, pour d’autres, il s’agirait d’un mirage savamment ménagé par les autorités afin d’endormir les populations. Ces sentiments animent des cœurs, et alimentent des intentions de se faire justice dans certaines couches de la population. Ainsi des plaintes sont portées dans les commissariats par des tiers désireux de se faire rembourser, contre des « agents en fonction dans des structures de placement d’argent » En clair, les victimes de « l’affaire IC » attendent d’être fixées sur leur sort au risque de renouer avec les manifestations de rue. De plus loin de se laisser convaincre par les déclarations de certains manitous du régime, sur le non fondé des rumeurs sur la dévaluation le commun des Béninois attendent de la part du chef du gouvernement une réponse claire sur l’éventualité ou non d’une telle opération, qui rappelle bien le flou entretenu jusqu’en février 1994 date de la dernière dévaluation du Fcfa Enfin, face aux multiples réformes engagées par le gouvernement dans le secteurs du contrôle des importations au Bénin, et du renchérissement des prix des produits de 1ère nécessité opérateurs économiques, et consommateurs ont désormais le regard tourné vers le palais de la Marina pour être davantage situés sur les mesures d’accompagnement prévues par le gouvernement afin d’atténuer les hausses des taxes douanières et le renchérissement des impôts.
Nul n’a le droit de se faire justice
Domicilié à Allada et dépositaire d’une somme de 350 000 Fcfa, un individu a tenté, à sa manière de se faire justice, en effectuant la semaine dernière, une descente dans une structure sise à Abomey-Calavi. en tout couroux il a tenté de procéder à la saisie des ordinateurs et d’autres matériels de travail d’une structure de placement d’argent. Il s’en est vivement pris à deux agents qui, selon lui, auraient réceptionné, lors de son placement la somme réclamée. Il s’en est suivi une altercation qui a conduit au dépôt d’une plainte et la garde à vue d’un des mis en cause dans un commissariat de la ville de Cotonou. Si les autorités policières ont dû transmettre le dossier à leur hiérarchie supérieure, elles ont souvent de la peine à dénouer les dénouer l’écheveau face, au déficit de communication qui entoure les travaux de la commission de suivi du dossier de remboursement des spoliés de Icc-Service
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