Transport inter urbain à Cotonou : quel avenir pour les conducteurs de taxi moto?

52 bus de la société Benafrique seront mis en circulation en 2012 pour assurer le transport inter urbain dans la ville de Cotonou. Pendant que la réalisation de ce projet est prévue dans un futur proche, beaucoup de questions se posent sur le sort qui sera réservé aux conducteurs de taxis moto communément appelé zémidjans. Une ville moderne, moins polluée, avec une circulation plus aérée et plus fluide fortement dominée par des bus de transport en commun. C’est l’objectif que visent les autorités de la ville de Cotonou par ce projet. Si d’une part, l’initiative est à saluer, de l’autre il est nécessaire et opportun de se poser des questions sur le sort qui sera réservé aux conducteurs de taxi moto. Et pour cause, il n’est un secret pour personne que l’activité du zémidjan permet à une frange non négligeable de la population de Cotonou de subvenir aux besoins de leurs familles. Si les autorités municipales font l’option de leur arracher ou de leur opposer une concurrence dans le domaine qui leur permet de tirer leur gagne pain quotidien, il faudra donc repenser leur reconversion dans un autre domaine d’activité. Dans le cas contraire, si rien n’a été prévu dans ce sens, tout prouve que l’insécurité sous toutes ses formes connaitra un développement exponentiel dans cette ville. Même s’il est vrai que les autorités municipales ont promis trouver un terrain d’entente avec les zems, il n’en demeure pas moins qu’il faut se demander si ce terrain d’entente prendra en compte tous les conducteurs de la ville. Surtout quand on sait que tout se fait par copinage dans le pays en général et dans la ville de Cotonou en particulier. Plusieurs autres aspects d’incohérence subsistent par rapport à ce projet et méritent d’être soulevés. En considérant l’un des objectifs de ce projet qui consiste à réduire la pollution dans la ville, il est évident que cet objectif ne sera pas atteint. Cet état de chose s’explique par le fait que même si les «zémidjans» ne circuleront pas sur les grandes artères de la ville, ils pourront néanmoins le faire dans les ruelles en polluant comme d’habitude.

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