2012 commence déjà par donner les prémices d’une année difficile sur le plan économique. Alors que le gouvernement croyait avoir bien fait en initiant des reformes tout azimut pour, dit-il, booster l’économie, les fruits ne semblent pas tenir la promesse des fleurs. Selon des indiscrétions, la tendance baissière des recettes de l’Etat continue et ceci risque d’empêcher l’exécution de ses dépenses souveraines.
Une année difficile pour le Bénin sur le plan économique. Ce n’est ni prescription du Fâ, ni une déclaration d’un spécialiste de science économique. Selon plusieurs témoignages, cette information est agitée dans les arcanes du pouvoir par des gens bien au parfum des choses. La tendance baissière notée depuis des mois avant la fin de l’année a continué de plus bel et ceci en dépit de la mise en œuvre de nombreuses reformes. On se rappelle bien, le gouvernement a entamé au début de l’année 2012 des reformes sur la plate forme portuaire. Ces reformes ont touché essentiellement le port, la douane avec le Programme de vérification des importations de nouvelle génération (Pvi-nouvelle génération) qui était annoncé pour assainir les finances publiques et augmenter les recettes de l’Etat. Mais apparemment, les reformes n’apportent pas le changement espéré. Au contraire, les recettes ont commencé à baisser car beaucoup de clients et usagers de la plate forme portuaire ont fui vers les pays voisins. Déjà, au sein de l’appareil d’Etat, on semble jeter le tort sur d’autres, cherchant un bouc-émissaire pour se dédouaner. En difficulté au plan des ressources internes, le Bénin l’est également au plan des ressources externes. Là aussi, le Bénin paie le prix de sa mauvaise gouvernance politique. En effet, courant 2011 le Danemark a sursis à sa coopération avec le Bénin, emportant ainsi plus de 22 milliards de FCfa. D’autres pays comme les Pays-Bas menace de quitter le Benin. Cette situation a été aggravée par la crie de la dette en Europe, qui a contraint les pays de l’Euro, bailleurs traditionnels du Bénin à revoir leur porte feuille de l’aide pour notre pays.
Le ver dans le fruit
Selon les spécialistes, les difficultés financières actuelles ont commencé en 2011 et sont le fruit des gaspillages de ressource observé au cours de cette année. L’organisation des élections ont fait perdre assez de plûmes à notre économie. Des sources concordantes racontent que plusieurs ressources affectées pour des tâches précises ont été utilisée pour financer la campagne. Mais ce n’est pas tout. Comment dans un pays comme le nôtre reconnu très pauvre, un groupe de gangs peut –il emporter 800 millions sans qu’on n’arrive pas à les arrêter? Dans un tel pays, où les crimes économiques les plus ignobles restent sans lendemain, comment peut-on ignorer la situation actuelle? A partir de cette semaine, des travailleurs iront en grève. Ils accusent le gouvernement de ne pas honorer ses engagements d’augmenter les salaires. Une dernière preuve que les comptes de l’Etat sont au rouge.