Face aux membres du gouvernement et en présence du personnel de la présidence de la république, le président Boni Yayi a annoncé la création d’un conseil de conjoncture économique et stratégies financières. La déclaration a été faite dans la matinée d’ hier sur la télévision nationale lors de la cérémonie officielle de présentation des vœux.
Le conseil de conjoncture économique et stratégies financières, selon le chef de l’Etat sera mis en place dans les prochains jours. Cette nouvelle institution de la présidence a plusieurs missions orientées dans des domaines stratégiques de l’économie nationale à savoir : assurer la croissance économique et stabiliser le cadre macroéconomique ; utiliser son autorité politique et son leadership pour orienter le secteur privé vers les secteurs porteurs et les opportunités comme l’environnement national, régional et mondial ; veiller à une mise en œuvre diligente et satisfaisante des réformes et programmes dédiés à la création des conditions de compétitivité et d’investissement. Il convient de faire remarquer que cette nouvelle plate forme économique vient en appui aux deux autres préexistantes, toutes basées à la présidence de la république. Il s’agit du conseil d’analyse économique, dirigé par le professeur Géraud Amoussouga et le conseil présidentiel de l’investissement avec à sa tête Nazaire Yayi.
Le conseil de conjoncture économique et stratégies financières vient sans doute corriger les imperfections des deux institutions préexistantes. Il est de toute évidence que l’efficacité d’un système économique n’est pas imputable à la grande diversité des institutions qui le composent mais plutôt à la qualité des hommes qui l’animent. C’est donc dire que notre présidence n’a certainement pas besoin que d’un nouveau conseil d’analyse économique. Mais aussi des hommes de qualité capables de faire des propositions concrètes pour parvenir aux résultats attendus. Osons croire que le nouveau conseil mis en place et ses hommes seront à la hauteur et ne viendront pas tout simplement gonfler l’effectif pour être une énième institution budgétivore.