Bras de fer entre Maxime Houédjissin et le Mehu Ahanhanzo Glèlè

Les travaux de la 2è phase du projet d’assainissement  de la ville d’Abomey risquent de connaître les mêmes piétinements et les mêmes ratés que la première phase. Une fois encore, les  deux acteurs clés que sont Maxime Houédjissin le Directeur général de l’Archa et Blaise Ahanhanzo Glèlè ministre de l’environnement  sont à couteaux tirés. Au cœur de cet énième épisode de la sempiternelle brouille entre les deux hommes, le nouveau Dossier d’appel d’offres (Dao) très peu apprécié au ministère.

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Si l’on n’y prend garde, les travaux de la 2è phase du projet d’assainissement de la ville d’Abomey vont connaître  la même fortune que ceux de la première phase. Et pour cause, les mêmes entreprises qui ont mal exécuté, bâclé et parfois abandonné les travaux sans jamais les finir risquent de répéter les mêmes choses. Et c’est justement pour mettre fin à cette pagaille que le Directeur général de l’Agence pour la réhabilitation de la cité historique d’Abomey(Archa) Maxime Houédjissin a proposé de revoir les bases de la collaboration entre l’Etat et ses entreprises. Dans le nouveau Dossier d’appel d’offres(Dao) qu’il a élaboré et soumis au gouvernement il y a mis des conditions qui empêchent  les entreprises « indélicates » de gagner d’autres marchés dans le cadre de ce programme. Dans ce Dao, il a proposé que les entreprises qui postulent disposent d’une ligne de crédit équivalent à 20%  au moins du montant total du marché qu’elles veulent exécuter.  Ensuite, elles doivent  donner la preuve qu’elles ont exécuté des marchés similaires (de la même envergure) pendant ces trois dernières années et ont donc la capacité technique de le faire sans anicroche. Ces dispositions ont été introduites dans le Dao pour éviter que les mêmes causes produisent les mêmes effets avec des entreprises  sans expérience, qui prennent les avances et n’arrivent même pas à démarrer les travaux. D’autres l’exécutent  mal à cause de leur manque d’expérience et de professionnalisme dans le domaine. C’est donc en ayant tiré leçon de ces déboires dans le cadre de ce projet qui tient à cœur à Boni Yayi que le Dg de l’Archa a modifié le Dao. Pour preuve, le ministre Ahanhanzo Glèlè a, lui-même, déclaré le  9 Juin 2011 à Abomey  que les travaux prendront fin quatre mois après, soit le 10 Octobre 2011 mais depuis, rien n’a bougé à Abomey.  Chose curieuse, c’est au moment où il a initié ces reformes qu’il rencontre de grandes difficultés dans sa collaboration avec le Mehu. La menace de son remplacement par un autre cadre du ministère est agitée comme une épée de Damoclès qui tourne sur sa tête. Selon des sources concordantes, la proposition aurait été même faite et transmise au Secrétariat général du gouvernement où elle n’attend que le Ok du Chef de l’Etat.  Le Dg Houédjissin a-t-il commis une faute en corrigeant le Dao ? Doit-on comprendre que les entreprises qui exécutaient mal ou parfois même pas ces travaux étaient des « protégés » ? Abomey n’est-il pas en train de payer le prix fort pour cette vieille querelle entre ces deux fils qui ne s’entendent jamais ?

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