Causerie débat sur le livre «La Banque, la Politique et Moi»

(Journalistes et Bruno Amoussou échangent sur l’histoire du Bénin) L’auditorium de la maison des médias Thomas Megnassan a servi de cadre à une séance d’échanges entre Bruno Amoussou, auteur du livre «La Banque, la Politique et Moi» et les journalistes de la presse béninoise. C’était le vendredi 03 janvier dernier.

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L’audience était composée de plusieurs acteurs de la presse professionnelle béninoise. Patrons de presse, responsables d’organes de presse et journalistes étaient au rendez-vous pour échanger avec l’auteur du livre «La Banque, la Politique et moi» sur le contenu de l’ouvrage et l’actualité politique nationale. Pendant un peu plus de deux heures, Bruno Amoussou, président de l’alliance de l’opposition l’Union fait la nation (Un), fondateur et désormais ex-président du Parti social démocrate (Psd) et acteur majeure de la vie politique et économique béninoise, s’est mué en «grand» orateur pour prêter flanc aux questions et commentaires des journalistes.

Bruno parle…

Pour Bruno Amoussou certains aspects des réalités politiques qui caractérisent le Bénin d’aujourd’hui ont leur racine dans le passé du pays. Et les coups d’Etat successifs qu’a connus le Bénin entre 1960 et 1972 sont d’inspiration extérieure avec une tendance des intellectuels à vouloir gouverner par militaire interposé. Quant aux questions économiques, Bruno Amoussou a conseillé que l’économie béninoise, étant une économie fragile et de spéculation, devrait être gérée avec prudence. Et la prolifération des banques, qui n’est pas une mauvaise chose est favorisée par la position géographique et l’instabilité politique nationale. Seulement, l’orateur pense que les dépôts dans ces nombreuses banques ne doivent pas être utilisés pour fiancer l’économie. Concernant l’actualité politique nationale, Bruno Amoussou informe que la manière dont il a démissionné de la tête du Psd s’est faite en tenant compte des réalités actuelles du parti. Pour lui, l’entrée de l’opposition au gouvernement doit se faire dans le cadre d’un débat politique franc où les principes sont définis. «Ce n’est pas après avoir rejoint la majorité présidentielle qu’on définit les règles. Je crains que ceux qui ont accepté aujourd’hui la main tendue sans discussions franches ne le regrettent au bout du compte», a-t-il fait remarquer. Sur la question du panafricanisme, Bruno Amoussou soutient que le débat sur l’intégration des Etats africains doit être actualisé. Cela apparaît à ses yeux comme la condition sine qua none pour l’évolution du continent. Il suggère: «Il faut l’intégration des peuples. Et montrer aux populations le lien entre intégration et le développement économique, industriel, social».

Défis et regrets

Il regrette n’avoir pas réussi à organiser au Bénin la gauche pour lui donner de l’envergure et un poids dans l’arène politique comme c’est le cas au Mali. Il regrette aussi d’avoir procédé trop rapidement, pendant la révolution, à la fusion des trois banques commerciales du Bénin dont il a mené la nationalisation. Il mentionne aussi le fait qu’il n’ait pas réagi à la campagne contre sa personne dans ce qu’on a appelé le dossier Bcb. «Et il y a un corpus de certitude qui s’est formé autour du message de cette campagne de dénigrement», s’est-il désolé. Concernant le défi majeur pour le Bénin, Bruno Amoussou soutient que la conférence nationale a été un processus inachevé et les pays en traînent encore les séquelles. Le Bénin doit donc rompre avec les pratiques politiques traditionnelles. 

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