Comment Houngbédji est maintenu à la tête du PRD malgré lui

A peine le dernier congrès du Parti du renouveau démocratique (Prd) est-il terminé que les détracteurs traditionnels du président Houngbédji sont revenus au galop. L’accusant, cette fois, de ne pas céder la tête du parti à un plus jeune que lui. Pourtant, ils savent que la vérité est tout autre.

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Depuis la dernière élection présidentielle qu’il a perdue, le président Adrien Houngbédji n’est plus trop présent sur la scène politique. Les activités politiques ne représentent plus grand-chose dans son agenda de président.  Selon ses proches, il passait le clair de son temps à s’occuper à gérer ses affaires privées en France.  C’est d’ailleurs ce qui explique, selon les mêmes sources, la fréquence de ses voyages en France.  Si donc officiellement il reste à la tête de ce parti, officieusement son retrait définitif était au cœur de la réflexion.  Partira, partira pas ? A entendre ses proches, le président Houngbédji avait choisi à l‘avance de se retirer et l’aurait même dit à ceux-ci. « Je suis en retraite politique », se plait-il à claironner. Loin de lui toute idée de rester à la tête du parti. Au cours de plusieurs réunions qu’il a eues avec des responsables du parti il a montré son grand souci de s’affranchir de cette lourde responsabilité qui lui pèse sur les épaules depuis 1990.  Et pourtant, tout ceci n’a pu empêcher certaines mauvaises langues de l’accuser de s’accrocher à son poste de président du parti et de ne pas partir comme Amoussou, Rosine Soglo et consorts.  En vérité, à voir de près, ces curieux soutiens et ces admirateurs suspects de Houngbédji et de son parti n’en sont pas vraiment. Et pour cause, le départ aussi prématuré de ce dernier dans une ambiance de rivalité, de leadership et de guerre de clan au sein de ce parti risquait fort d’imploser ce parti. D’ailleurs, les escarmouches ont déjà commencé et Porto Novo, fief du parti, qui végète depuis peu dans une ambiance permanente de suspicion et de sédition. C’est alors que certains militants ont pris conscience de la situation.  Après plusieurs discussions, ils ont décidé de demander au président Houngbédji de rester à la tête du parti afin d’apaiser cette tempête qui vient. Ils ont poussé loin leurs outrecuidances en prenant une résolution lors du congrès pour le maintien de leur président. C’est ce qui explique le tonnerre d’applaudissements qui a accueilli la prononciation de son nom comme président. Et pour montrer sa bonne volonté de céder la place aux jeunes et de servir ce parti autrement il a déclaré urbi et orbi sa volonté de ne plus briguer un mandat électif en tant que député. Mieux, il a opéré un renouvellement de fond en comble des instances  du parti avec plus de 80% de néophytes. L’honorable Charlemagne Honfo qui occupe un poste stratégique de délégué chargé de la communication, de la relation entre les membres de la direction exécutive et porte-parole. Il s’agit là d’une très grande responsabilité jamais confiée à un jeune au sein du Prd. Les détracteurs de Houngbédji n’ont-ils pas vu cela ? « Heureusement que le Prd ne recevait des leçons d’eux avant d’agir », ironise un député du parti.

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