Deux tendances politiques s’affrontent au sein de l’Un

Bénin – Les leaders politiques de l’Union fait la nation (Un) semblent marcher à reculons. Ils s’étaient engagés à faire de ce regroupement, un véritable parti politique après deux ans de mariage. Mais depuis peu, ce rêve apparait comme n’étant qu’une chimère.

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L’analyse de l’actualité politique permet d’entrevoir deux différentes tendances au sein de l’Union fait la nation (Un). L’une incarnée par les partis politiques, prédisposés à partager le gâteau avec la mouvance présidentielle et l’autre intrinsèquement liée aux valeurs éthiques que recommande le bon sens. Et dans l’une ou l’autre de ces deux options, l’opposition béninoise risque d’être au bord du précipice. A l’occasion du 3è congrès ordinaire du parti du renouveau démocratique (Prd), la population béninoise a assisté à une succession de déclarations de certaines figures de proue de l’opposition. Si certaines de ces déclarations confirment la position tranchée de ces leaders  dans l’opposition. D’autres par contre attisent la méfiance quant à la certitude de voir un jour l’Un fortement consolidée en parti unique inaltérable.

Dans sa déclaration Adrien Houngbédji, président du Prd, bien qu’ayant  clamé et fustigé de vive voix ce qu’il appelle, les erreurs de gestion du pouvoir en place, a pourtant apporté un bémol à ses critiques lorsqu’il reconnait à l’actuel locataire de la Marina certains mérites dont notamment les missions d’expertises diligentées au Bénin pour l’audit de la Lépi. Plus loin, le leader des tchoco tchoco déclare ceci: «un tel parti, le Prd, ne peut se résoudre, ni à fusionner, ni à disparaitre, aussi longtemps qu’un substitut crédible ne lui est pas proposé. Il peut s’associer, nouer des alliances, participer à des fronts, concéder une partie de son autonomie. Mais il ne peut pour l’instant renoncer ni à son identité, ni à sa visibilité… ».  Il résulte de ces déclarations que  le projet qui vise à reconvertir l’Un en un parti unique risque de ne pas aboutir ou du moins de ne pas recevoir l’avis favorable du Prd qui déjà a des doutes et reste ouvert à d’éventuels appels de Boni Yayi. De toute évidence, le président Adrien Houngbédji, dans son discours, le samedi dernier, n’a pas affiché une position radicale. Mais  pour Kolawolé Idji, leader du Madep  et  coordonateur de l’Un, la position des membres de l’opposition reste claire  et aucune entrée au gouvernement n’est envisageable. Il affirme que rien ne peut les ébranler s’ils ont pu résister à ce jour aux séductions du pouvoir en place.  Les avis sont donc quasiment divergents. Et à cette allure, les leaders de l’opposition semblent donner raison à ceux qui taxaient l’Un d’une union de circonstance déjà avec le départ de la renaissance du Bénin et cette ouverture d’autres membres influents de cette coalition, prêts à partager le gâteau.

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