Pour ses premiers pas avec les Ecureuils du Bénin, Manuel Amoros amène, à Addis-Abeba, une équipe mal préparée, sans tous ses atouts. C’est donc comme un saut dans l’inconnu qu’effectue le technicien français en terre éthiopienne. Le périple qu’entament, ce jour, les Ecureuils du Bénin et leur nouvel entraîneur, est composé d’une série de matches comptant pour deux compétitions majeures que sont les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations(Can) Afrique du Sud 2013 et du mondial Brésil 2014.
Mais la rencontre de ce jour, à Addis-Abeba, compte pour le 1er tour des éliminatoires de la Can Afrique du Sud 2013. Et tout le monde semble reconnaître aujourd’hui que ce match contre l’Ethiopie revêt une importance capitale à plus d’un titre. D’abord parce que Sessègnon et ses coéquipiers doivent gagner pour faire oublier à leur public les déconvenues des dernières éliminatoires de la compétition co-organisée récemment par le Gabon et la Guinée-Equatoriale. Ensuite, une victoire est impérieuse pour mettre le Bénin en pôle position dans la course pour la qualification pour la phase finale de la Can 2013. Un bon résultat en terre éthiopienne sera un bon début pour Amoros et son adjoint qui n’ont pas une grande expérience non seulement de l’Afrique mais aussi en tant qu’entraîneurs. Mais, pour ce déplacement, Amoros n’est pas dans les conditions requises.
Trois jours de préparation
En territoire ennemi, la bande à Amoros sait que tout est miné et l’engagement en altitude risque d’être fatal pour des Ecureuils qui n’ont pas eu de temps de préparation. En tout, ils n’ont eu que trois jours pour faire la connaissance de leur nouveau patron. Quand on sait que parmi les joueurs convoqués, certains ont joué en club pendant le week-end et qu’il leur faut le dégraissage avant une nouvelle activité intense, on imagine qu’ils n’ont eu que deux jours pour préparer le match contre l’Ethiopie. Déjà que le Bénin part avec un handicap dû au fait qu’il jouera contrairement à ses habitudes, en altitude. La mission risque donc d’être impossible pour une équipe qui doit revoir sa charnière centrale. Khaled Adénon étant absent, Réda Johnson toujours incertain, Amoros doit aligner une charnière centrale expérimentale en titularisant deux jeunes joueurs appelés au pied levé. Avec le probable retour dans les 7m32 de Yoann Djidonou, rien ne garantit que l’entente sera parfaite entre l’axe central de la défense composé de Salomon Junior de l’Asec Mimosas d’Abidjan et de Seidou Barazé du Tonnerre du Bénin et le gardien de but Djidonou. Il faut souligner que le Bénin a fait le déplacement d’Addis-Abeba avec deux gardiens de but sans Guillaume Bèmènou écarté à la dernière minute par le sélectionneur national.
Une victoire à portée de main
Une défense à quatre inédite, le Bénin a tout de même les atouts pour faire un bon résultat en Ethiopie. Au milieu de terrain et en attaque, l’équipe béninoise a les hommes qu’il faut pour faire la différence. Le capitaine Stéphane Sessègnon, sauf cataclysme, devait être bien entouré avec le retour de l’enfant terrible du football béninois Mouri Ogoubiyi. L’animation offensive ne va pas, à priori, faire défaut surtout que le Bénin peut compter sur la bonne forme de certains joueurs comme Stéphane Sessègnon, Mouri et Poté. Le fait de jouer en altitude ne doit pas aussi poser trop de souci car la majorité des joueurs emmenés par Amoros ont déjà fait l’expérience au Rwanda lors des dernières éliminatoires de la Can2012. Mais il faudrait faire attention à l’équipe éthiopienne qui a terminé 3ème avec 7 points derrière la Guinée Conakry et le Nigeria et devant le Madagascar. Ces Ethiopiens ont même réussi à tenir en échec sur le score de 2 buts partout les Super Eagles du Nigeria sur leurs propres installations. Aussi le Sily National de Michel Dussuyer les a difficilement battus sur la petite marque de 1 but à 0. Alors, les Béninois sont donc prévenus car la tâche ne leur sera pas facile.
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