Sit-in des enseignants chez Mathys

Après deux semaines de grève sans suite, le Front d’actions des syndicats des trois ordres de l’enseignement appuyé par la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (Fésen) et la Fédération des syndicats pour une éducation de qualité (Féseq) a fait, hier, un géant sit-in au ministère de l’Economie et des Finances.

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Branchages en main et rameaux autour de la tête, les enseignants des trois ordres de l’enseignement ont fait un sit-in au ministère de l’Economie et des Finances. Pendant environ une heure, ils ont chanté et dansé pour manifester leurs mécontentements. S’adressant à la presse, Valère Dotonou du Front et Paul Essè Iko de la Fésen ont tous deux, dénoncé la discrimination dont les enseignants sont victimes dans l’application du décret 2011-505 du 05 Août 2011 portant l’institution d’un coefficient de revalorisation de 1,25 des indices de traitement au profit des agents de l’Etat pour la période allant de janvier 2011 à décembre 2014 suivant un chronogramme bien déterminé. A l’endroit des enseignants, le porte-parole du Front précise la tenue des assemblées générales sur toute l’étendue du territoire à partir de la semaine prochaine et informe par la même occasion l’organisation d’une grande marche le  15 février prochain qui aura pour point de départ l’Etoile rouge de Cotonou et pour chute la primature. Les enseignants protestent aussi contre la violation des libertés individuelles et syndicales et l’interdiction de grève à travers un projet de loi antigrève actuellement sur la table des parlementaires. Lesquelles violations et interdictions, à en croire les responsables syndicaux, caractérisent le gouvernement de « refondation ». Dans les motions de protestation adressées au ministre de l’Economie et des Finances Adidjatou Mathys, les manifestants exigent, sans condition aucune, le respect scrupuleux des dispositions contenues dans le décret 2011-505 du 05 Août 2011. Ils disent être prêts «à poursuivre le combat contre l’exclusion et l’injustice orchestrées par le gouvernement de refondation à travers les grèves, marches et sit-in jusqu’à satisfaction totale des revendications ». Ils menacent de changer leur mot d’ordre de grève en exigeant le départ du ministre en cas de non-satisfaction de leur revendication. Car selon eux, c’est Adidjatou Mathys l’auteur de l’amalgame consistant à confondre à dessein l’allocation d’incitation à la fonction enseignante de 25% transformée en coefficient de revalorisation de 1,25. Recevant les motions de protestation en l’absence du ministre de l’Economie, la secrétaire générale dudit ministère a promis les transmettre fidèlement à qui de droit. Au vu de tout cela, la guéguerre entre gouvernement et enseignants continue de plus belle est- on tenté de croire.

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