Un combat pour l’instruction en langues nationales au Bénin

Depuis le 18 févier, en collaboration ave l’institut international  de recherche et de formation (Iniref- Bénin, les acteurs de la lutte pour l’insertion des langues nationales dans le système éducatif béninois, ont  investi le centre de promotion artisanal (Cpa) de Cotonou, pour exposer au public, les fruits de leur labeur. Ceci    Dans le cadre de la commémoration de la journée internationale des langues maternelles instiguée par l’Unicef pour le 21 février de chaque année.

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«On est convaincu,  que le moment est venu pour que l’instruction en langues  maternelles commence. Les stands  montrent que les  matériaux existent et derrière les matériaux il y a aussi les ressources humaines », s’est réjoui  le Professeur Basile Cakpo, chef du département des sciences du langage et de la communication de  l’université d’Abomey –Calavi, après avoir parcouru et  signé le cahier des impressions. Comme lui plusieurs personnes  étaient présentes hier sur le site pour se rendre compte  des avancées que connaissent les recherches  scientifiques dans l’optique de l’insertion des langues maternelles dans le programme éducatif béninois.  Symbole d’un dynamisme dans les recherches, les œuvres disponibles dans plusieurs domaines et écrites dans les langues béninoises ont été disposées dans les stands. Des  stands qui sont animés par des institutions estudiantines et des organisations  impliquées dans cette lutte.  Ils ont mis à la connaissance des visiteurs des ouvrages dans les langues de toutes les régions du pays.

Les mathématiques, la religion, la société, le droit, la culture et notamment  la didactique sont autant de domaines dans lesquels, des ouvrages  sont  disponibles.  Aussi les syllabaires  et d’autres ouvrages pouvant permettre l’apprentissage rapide de ces différentes langues  sont présentés visiteurs. Entre autres il y avait les récentes publications du professeur Albert Bienvenu Akoha en langue fon dont « lire et écrire en fon »,  «Chants de Béhanzin, le résistant», et « lo » qui veut dire les proverbes du professeur Roger Gbégnonvi. La particularité  de  cette exposition, est qu’elle  a accordé une place de choix aux ouvrages de didactiques et aux ouvrages  d’accompagnements pour passer  les cinq  niveaux  d’apprentissage des langues nationales de l’université populaire de l’INIREF. Les visiteurs auront aussi droit à une  soutenance en mathématique dans la langue adja pour ce mardi 21 février.

Aux dires des animateurs de stands et de certains visiteurs, cette exposition vient à point nommé pour balayer du revers des mains, les rumeurs qui font état d’une indisponibilité d’ouvrages  adéquats pour amorcer l’apprentissage des langues maternelles dans les  écoles, collèges et universités du Bénin. Selon le professeur Cakpo, c’est le manque de volonté politique qui freine cette noble vision.  Quant à   Eustache Zinzindohoué,  un animateur de stand,  l’instruction dans les langues nationales amènera les populations à s’intéresser à la gestion des biens publics. Ce qui n’arrangera plus les intellectuels qui viennent les berner. Elle permettra également, à chaque Béninois de découvrir toutes les cultures qui font la beauté, la diversité et  la richesse son pays.

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