2012: l’année africaine du Bénin

Le Bénin en l’an de grâce 2012. Les Béninois sont-ils  conscients que leur pays, par un certain nombre d’événements marquants sera, cette année, le centre de gravité de l’Afrique ? Le pays ne s’est jamais offert, autant que cette année, une fenêtre aussi large sur l’extérieur, sur l’Afrique notamment. Le Bénin est en passe de s’imposer comme une destination continentale privilégiée.

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Dès janvier 2012, à l’Union africaine, notre pays a été honoré de la confiance de tous les  autres Etats membres. La présidence en exercice de l’institution panafricaine a été confiée au Président Boni Yayi. Nous voilà symboliquement propulser jusqu’au sommet du Kilimandjaro. Autant le dire, sur le toit de l’Afrique.
Le deuxième piédestal continental, c’est le Festival international de théâtre du Bénin (FITHEB). Le Bénin organise, en effet, du 27 mars au 7 avril 2012, la 11ème  édition du plus grand festival de théâtre en Afrique. 32 spectacles sont programmés, avec des artistes venus d’Europe et d’Afrique. Ils iront à la rencontre du public dans 10 différentes villes.
Le troisième piédestal continental, c’est la 18ème  édition du Championnat   d’Afrique Sénior d’Athlétisme. Trois mois avant ce rendez-vous, ce sont 936 athlètes et officiels provenant de 24 pays qui sont déjà annoncés. Ainsi, sur le plan politique, le Bénin occupe le toit de l’Afrique. A charge pour son Président de donner une impulsion nouvelle à l’idéal panafricain. Sur le plan culturel, le théâtre, les arts du spectacle d’Afrique, voire d’ailleurs, viendront conquérir leurs lettres de noblesse chez nous. Sur le plan sportif, par l’athlétisme,  nous allons ouvrir nos pistes et nos aires de compétition aux dieux africains du stade. Voilà qui nous comble et voilà qui marque, pour nous, l’année 2012 d’un sceau particulier. C’est, au vrai, l’année africaine du Bénin.

Alors question : qu’avons-nous fait ou que faisons-nous pour honorer la confiance du reste de l’Afrique et pour mériter d’être, effectivement, le centre de gravité de notre continent ? Il y a trois aires de responsabilités où le Bénin doit avoir des idées claires, prendre des initiatives tranchantes pour des résultats convaincants. Il pourra transformer la confiance que l’Afrique lui accorde en atouts et en opportunités.
La première aire de responsabilité, c’est la communication. Bien le comprendre, c’est actionner le plus puissant levier de promotion de ces trois grands rendez-vous. La communication pour faire savoir et faire comprendre. La communication pour vendre la destination Bénin. La communication à tenir pour un travail professionnel et de professionnels.

La deuxième aire de responsabilité, c’est la mobilisation populaire. A quoi sert –t-il de plastronner et de bomber le torse au motif que nous sommes sur le toit de l’Afrique si le citoyen lambda ne sait pas ce que son Président va faire sur ces hauteurs ? Va-t-il y prendre du bon temps ? Va-t-il s’y réfugier pour se tenir à distance de nos problèmes domestiques ? Les Béninois des villes comme des campagnes doivent palper les retombées de l’insigne honneur fait à leur chef d’être porté à la dignité de  chef des chefs d’Etat d’Afrique. Et ce qui est vrai pour l’Union africaine est tout aussi vrai pour le théâtre, pour l’athlétisme. 

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La troisième aire de responsabilité, c’est le partenariat public/privé. Quelle chance qu’une notion encore trop théorique et trop vague trouve un terrain de clarification, d’expérimentation et d’application sur tous ces importants chantiers que l’Afrique nous a confiés. Un tel partenariat bien compris impulserait une saine coopération entre l’Etat et nos opérateurs économiques, nous dispensant, pour une fois, d’aller quêter la charité internationale. Ensemble et à l’occasion, l’Etat et nos opérateurs économiques auront à doter notre pays d’infrastructures de base : des salles de spectacles dans nos communes, des théâtres de verdure dans nos quartiers, des aires de jeux et d’exposition partout où besoin sera. En somme, une manière moins de le dire que de l’inscrire dans les faits : l’imagination au pouvoir!

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