A quelques jours de l’ouverture de cette session parlementaire du 19 mars qui se penchera aussi sur le projet de révision de la constitution, les organisations de la société civile n’entendent pas rester en marge de ce processus. Grâce à l’initiative du Réseau ouest africain pour l’édification de la paix (Wanep-Bénin), ces Osc se sont réunis en atelier avec des experts afin qu’ils les aident à «décortiquer» le projet du gouvernement et de construire une position éclairée sur ce sujet. Les échanges se déroulent à la salle de conférences du Fagace.
«Construction d’une position éclairée des organisations de la société civile face au projet de révision de la constitution du 11 décembre 1990», tel est le thème de cet atelier qui a démarré hier au Fagace. Etaient présents les acteurs de la société mais aussi les meilleurs constitutionnalistes du pays. Des plus jeunes comme Joél Aivo aux vieux comme Maurice Ahanhanzo Glèlè et Abraham Zinzindohoué, tous étaient. Au cours de la cérémonie sobre qui a marqué l’ouverture de cet atelier, Joél Atayi Guèdègbé a rappelé les objectifs du projet de consolidation du processus démocratique au Bénin par une participation citoyenne éclairée dont cet atelier est une activité. Il a affirmé la nécessité de corriger la Lépi et d’œuvrer pour la stabilisation d’un cadre légal. A la suite, le représentant d’Osiwa -qui a financé cette activité-Mr Mathias Hounkpè a montré l’importance de la constitution et de cette activité pour son organisation qui travaille pour l’édification de la démocratie en Afrique. Il a plaidé pour que cette révision consolidante pour notre démocratie. Joél Aivo de l’association béninoise de droit constitutionnelle (Abdc) partenaire technique du Wanep dans ce projet, a quant à lui salué la détermination et la veille constante de nos populations su cette question préoccupante. Il a souhaité que le débat sur la révision de la constitution ne soit pas celui des seuls intellectuels et des experts. «Le débat doit avoir lieu dans les champs, es écoles, les maisons du peuple. Que le mouvement populaire accompagne cette opération», a-t-il souhaité. C’est à Fatoumata Batoko Zossou, présidente du conseil d’administration du Wanep qu’est revenu l’honneur d’ouvrir officiellement cet atelier. Après avoir constaté que le processus de révision lancé par le Chef de l’Etat se poursuit «malgré les griefs surtout d’absence de débat national sur la question», a montré que la société civile doit prendre une part active dans ce débat de la révision. «Et face à un tel enjeu, allons-nous, nous, Osc demeurer muets et inactifs? Non. Notre rôle de veille citoyenne et de sentinelle de la démocratie ne nous le permet pas. C’est dans ce sens qu’est initié le présent atelier. Il nous permettra d’établir, au bénéfice des lumières de ce que notre pays compte d’universitaire et d’experts en matière constitutionnelle, un plan de plaidoyer pour révision consensuelle de notre loi fondamentale», a déclaré Mme Batoko Zossou. La finalité est d’obtenir, comme l’a dit Joél Atayi Guèdègbé, «une révision utile et concertée de la constitution».
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