La nature des images qui passent sur le petit écran et les comportements vestimentaires et civiques des jeunes ne sont pas de nature rassurante. Dans nombre des clips qui passent sur les chaînes de télévision, l’exhibition des parties intimes du corps chez les jeunes filles, l’alcoolisme et le tabagisme occupent la majeure partie du temps. Pour un pays comme le nôtre qui doit tout miser sur sa jeunesse l’avenir est incertain. La dépravation des mœurs bat son plein.
La situation est telle qu’on est en droit de se poser un certain nombre de questions. Quel est l’idéal de la jeunesse béninoise du 21ème siècle? Peut- on gager sur la bonne gestion de l’héritage par les jeunes béninois à la suite de leurs pères? Les médias béninois sont-ils conscients de l’influence de leurs programmes sur le comportement des jeunes?
Juste une poignée de minutes passée devant le petit écran pour se distraire et la désolation s’impose. La culture, non, on ne parlera pas de culture mais d’acculturation dégoutante qui s’invite dans votre univers. Les jeunes en panne d’inspiration pourrissent l’univers médiatique et salissent la valeureuse corporation des artistes musiciens. La morale entièrement foulée au pied, leurs sujets se limitent au sexe ou pour employer le thème approprié et à l’amour dont ils ignorent la quintessence. Pourquoi cherche-t-on toujours à singer, à vouloir imiter les autres? Les jeunes filles à défaut d’être complètement nues sont en cache sexe. Elles exhibent les parties érotiques du corps, ou sont dans les bras des chimpanzés habillés qui se disent artistes. Le bal de ces clips sur nos chaînes de télévision à un moment où la restauration des valeurs endogènes agite l’opinion publique est inexplicable. L’habitude vestimentaire des jeunes, notamment les filles en dit long sur l’envergure de la dépravation des mœurs au Bénin. Dans les centres d’éducation –collèges et universités- les occasions de manifestations culturelles où les sorties pédagogiques se transforment en des moments de débauches.
Mais où allons-nous? Question surprenante mais pertinente au regard du cauchemar auquel on est condamné. Une réponse qui sans doute doit surgir dans l’esprit de tous.
Au vu et au su des autorités, des buvettes, des maisons closes poussent comme des champignons. Les films pornographiques se vendent comme de la friandise. L’incivisme est devenu une habitude et chacun peut du jour au lendemain se permettre le luxe qu’il veut, pourvu qu’il ait les moyens. Des moyens que les jeunes n’ont plus de difficulté à trouver parce que devenus des cybercriminels.
«C’est au bout de l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle» a-t-on appris de Jean Pliya. Dans l’état actuel des choses, cette-nouvelle corde risque de manquer dès que le besoin se fera sentir. Et quand la dépravation des mœurs aura atteint son paroxysme, la nation tremblera.
Construire des infrastructures de nouvelles générations, lancer des réformes, mobiliser des ressources économiques, sont tous des actes louables mais sans une relève de qualité ce serait peine perdue.
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