Hier mercredi 21 mars, c’était la journée internationale des forêts. Si cette journée importante est passée inaperçue du côté des pouvoirs publiques, l’Ong Nature Tropicale l’a commémoré à sa manière. Elle a fait un plaidoyer à l’endroit de trois ministres du gouvernement pour leur demander de mieux sauvegarder nos forêts objet d’un massacre sauvage depuis quelques années. La déclaration a eu lieu hier à la bourse du travail.
L’année 2011 a été proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies comme année internationale des forêts. L’Onu, par cette déclaration, cherche à renforcer la gestion durable, la conservation et le développement viable de tous les types de forêts. Selon l’Onu, 300 millions de personnes vivent dans les forêts, principalement dans les pays du sud, en plus les forêts couvrent 30% de la superficie terrestre mondiale. Mais au Bénin, la superficie occupée par les forêts se réduit chaque jour comme ne peau de chagrin. Et pour cause, le bois béninois est devenu très prisé dans certains pays d’Asie qui, par des contrats mafieux, abattent les grandes essences de la forêt béninoise et envoient les madriers dans leur pays. Tout se passe au vu et su de tout le monde comme s’il y avait une sorte de complicité qui ne disait pas son nom. C’est pourquoi les organisations de la société civile ont envoyé une pétition aux ministres de l’environnement, de l‘agriculture et de l’intérieur. Ces organisations se sont donné l’ambition de « travailler activement pour que les forêts continuent d’offrir leur potentiel maximum pour le bien être de l’homme, la conservation de la biodiversité et afin qu’elles puissent durablement nous faire bénéficier de leurs nombreux services éco systémiques ». C’est pourquoi elles entendent travailler en symbiose pour réussir cette mission. C’est pourquoi elles ont composé le slogan : « Touche pas ma forêt. C’est mon patrimoine. C’est mon devoir de la protéger. Et toi ? ». Hier, sous les feux de la rampe, Joséa Dossou Bodjrênou, Réné Sagbo, Claudia Amègankpoé et les autres ont dénoncé: « l’abattage massif et incontrôlé d’arbres, le non respect par les exploitants forestiers des clauses des concessions d’exploitation… ». Pour preuve, dans les communes de Kouandé, Kérou, Pehunko, Bassila, N’Dali, des ressources forestières sont prises d’assaut par des exploitants indélicats depuis des années. Il y a quelques mois, 11 personnes dont le Chef d’arrondissement de Pehunko ont été enfermés pour avoir dénoncé vigoureusement cet état de fait. Elles exigent « la suspension et la redéfinition des coupes de bois intensives prévues, le contrôle systématique et généralisé de la validité des permis de coupe, le contrôle strict du respect des conditions d’exploitation fixées par les concessions forestières, l’application sans complaisance d la réglementation relative à la gestion des ressources naturelles dans notre pays et l’octroi de statut particulier de « forêt de protection » pour l’ensemble de massifs forestiers classés au Bénin… »
Laisser un commentaire