Face aux différents blocages dans le démarrage de la campagne cotonnière de l’année en cours, le ministre de l’agriculture Sabaï Katè, a tenu à rassurer les producteurs et autres acteurs de cette filière sur l’effectivité de la campagne. C’est à la faveur d’un entretien qu’il a eu hier sur la télévision nationale.
«Il n’y a pas matière à inquiétude». Ainsi peut se résumer l’adresse du ministre de l’agriculture Sabaï Katè à l’endroit des producteurs et acteurs de la filière coton. Dans un entretien sur la télévision nationale (Ortb), le ministre a martelé que rien ne peut entraver la campagne cotonnière de cette année et que le souci premier est de multiplier la production qui est passée de 136 à plus de 236 mille tonnes. Mais il a relevé qu’avant de parler de production abondante il faut emblaver une surface conséquente et cela revient aux producteurs. Concernant le blocage de la campagne, le ministre Sabaï Katè a indiqué qu’au début de cette campagne, c’était le Tian que les producteurs ont reçu. Un intrant qui leur a fait défaut l’année dernier. Ceci a permis de faire recours à d’autres intrants que les producteurs ont appréciés et ont réclamés cette année. Ainsi, le ministre conscient que ces intrants ne sont pas adaptés à toutes les terres a décidé de surseoir aux appels d’offre le temps d’amener les producteurs à comprendre cet état de chose. Les choses rentrent progressivement dans l’ordre car, un consensus a été obtenu. «Un calendrier a été établi et arrange tout le monde», a indiqué le ministre. «Il n’y aura pas d’année blanche du coton», a rassuré Sabaï Katè qui a invité les producteurs à préparer les terrains. Car, «ils vont faire deux à trois fois plus que ce qu’ils ont fait l’année dernière». Et les dispositions sont prises pour qu’ils aient les intrants de leur choix à bonne date et en abondance.
En ce qui concerne les rumeurs qui font état de ce que c’est sur injonction du président Boni Yayi que le ministre de l’Agriculture a pris la décision de suspendre les appels d’offre, Sabaï Katè a tenu à éclairer l’opinion publique. Il ressort de ses explications qu’il a décidé de son propre chef de suspendre ces appels d’offre. Pour lui, le président a trop fait, depuis 2006, pour cette filière et y a toujours accordé un grand intérêt. C’est d’ailleurs la seule filière inscrite au budget national.
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