La crise qui secoue depuis environs 6 semaines le monde éducatif continue de faire des vagues. Face aux menaces et intimidations du gouvernement, les enseignants du primaire ont repris les cours. C’est le constat fait sur le terrain hier en visitant certaines écoles. Salles de classe totalement occupées ou presque. Dans la cour de l’école, règne une ambiance digne de celle des heures de travail. Les écoliers qui sont tous dans leurs classes respectives travaillent avec assiduité, contents d’avoir renoué avec les cours. Les enseignants de leur côté ont tous répondu présents à leur poste et travaillent effectivement. Il n’est que 15 heures 50 minutes. Nous sommes ici au complexe scolaire de Ménontin groupe A, B et C ce lundi 19 mars.
L’ambiance qui règne dans la cour de cette école est semblable à celle qu’on observe dans les monastères. Et pour cause, les enseignants de l’école ont repris le travail après une longue série de mouvement de grève qui secoue depuis un temps le monde éducatif. Pour madame Jacqueline Gbewade épouse Zannou, la directrice du groupe C, au delà du souci de sauver l’année, ce qui peut aussi expliquer leur décision se trouve dans le fait qu’ils sont aussi des parents d’élèves et ont leurs enfants dans les écoles publiques. Abondant dans le même sens, madame Delphine Kpèhounton, directrice du groupe B déclare : «notre reprise des cours ne veut pas signifier qu’on ignore le bien fondé du mouvement de grève. Si on a repris les cours, c’est juste pour que le niveau des élèves qui sont aussi nos enfants ne soit pas raté». «Aussi, ne sert-il à rien de venir en classe, de ne pas travailler et de rester là à regarder les enfants. Il vaut mieux rester à la maison si c’est de cette manière qu’il faut procéder» a-t-elle continué. De son côté, la directrice du groupe A, madame Badé Marcelline promet que les enseignants feront tout pour rattraper le temps qui est perdu. Et pour cela, elle suggère aux autorités que le temps prévu pour les congés de la pâque soient réduits. Ceci permettrait aux enseignants d’évoluer dans le programme même si ce dernier ne pourra plus être exécuté dans sa totalité. Il faut rappeler que les autorités de cette école ont eu la visite des inspecteurs, du chef quartier et de la police qui sont venus contrôler la reprise effective des cours. Dans les autres écoles primaires, le constat est le même. A l’école primaire Houéyiho 2, en dehors de quelques classes qui sont sans enseignant, toutes les autres sont occupées. On peut aisément constater que la reprise des cours est effective.
Laisser un commentaire