Le Front galvanise de nouveau ses membres

Le refus du gouvernement de prendre des engagements vis-à-vis des enseignants a suscité une réaction de ces derniers. Lors d’une assemblée générale organisée hier à la Bourse du travail de Cotonou, le Front d’action des syndicats des trois ordres de l’enseignement a, de nouveau, ragaillardi le moral des enseignants grévistes en vue de la reconduction des grèves. La bataille n’est pas terminée. C’est ce qu’il faut retenir de l’assemblée générale des enseignants de la maternelle, du primaire, du secondaire général, technique et professionnelle  en grève depuis plus de six semaines, tenue dans la matinée d’hier à la Bourse du travail.

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 Et pour les luttes à venir, le Front d’action des syndicats des trois ordres de l’enseignement a jugé utile de remonter le moral à sa troupe. Paulin Gbénou, Valère Dotonou, Paul Essè Iko, Eustache Zinzindohoué et les autres membres du Front sont montés au créneau pour mettre la pression sur le gouvernement Yayi afin que ce dernier prenne un engagement en ce qui concerne les allocations d’incitation à la fonction enseignante. Aussi disent-ils  ne pas comprendre le but de la séance de travail convoquée par le Chef de l’Etat qui s’est tenue dans la salle du peuple de la Présidence de la République. Pour eux, c’est une séance de plus que le gouvernement initie pour dilapider les maigres ressources du pays. D’après, les dires des responsables du Front, les enseignants sont prêts pour reprendre les cours mais ils attendent la prise d’engagement par la signature d’un document officiel de la part du gouvernement. Des propos recueillis dans la foule, il ressort que les enseignants approuvent les décisions de leurs responsables syndicaux et n’entendent pas reprendre les cours sans un pas concret du gouvernement en vue de rétablir l’allocation d’incitation à la fonction enseignante dont ils ne bénéficient plus depuis la signature du décret N°2010-101 du 26 mars 2010. Cette disposition qui abroge l’allocation d’incitation à la fonction enseignante, est le point de désaccord entre gouvernement et enseignants des trois ordres de l’enseignement. Les enseignants, de nouveau requinqués, sont prêts pour la grève de 96 heures avec tacite reconduction. La guéguerre continue pendant que l’école béninoise se meurt au fil des jours.

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