Instabilité décisionnelle au sommet de l’Etat : les leçons de Bruno Amoussou à Boni Yayi

Vêtu d’un boubou en tissu basin, de couleur jaune clair, et dans un ton posé, une démarche explicative et démonstrative, Bruno Amoussou, leader de l’Union fait la nation(Un), le plus grand rassemblement de l’opposition, invité hier sur la télévision nationale, décrie la manière dont le gouvernement gère le dossier des enseignants et celui de la révision constitutionnelle. Et propose des portes de sortie.

Publicité

«Le gouvernement n’a pas été franc avec les enseignants…»

Le leader de l’Union fait la nation affirme que la plate forme revendicative des enseignants est un acquis qui date du 13 janvier 2005 sous le régime du président Mathieu Kérékou et qui est demeuré insatisfaite à ce jour. C’est à cette époque que la question de la revalorisation de la fonction enseignante a été évoquée. L’Etat étant une continuité, le gouvernement devrait faire face à ses responsabilités et éviter de contourner le débat par une remise en cause suspecte du décret querellé. Cette façon de gérer la crise n’est que la preuve évidente d’une mauvaise gestion du pays, caractérisée par l’instabilité des décisions administratives. A titre d’exemple, il a évoqué la remise en cause de la décision relative à la privatisation de l’outil industriel de la Sonapra sans occulter tous les remous qui entourent la mise en œuvre des réformes portuaires. A son avis, le pouvoir en place fait la sourde oreille face aux multiples propositions de l’opposition et préfère continuer dans la direction qu’il a lui-même choisi. Ce qui explique la réticence des forces politiques de l’Un à opiner sur l’actualité politique nationale. Car, «si l’incendiaire n’est pas fatigué, les porteurs de seau d’eau  peuvent l’être», a-t-il ironisé.

« Il faut arrêter le processus de révision de la constitution… »

Le leader de l’Union fait la nation affirme que la plate forme revendicative des enseignants est un acquis qui date du 13 janvier 2005 sous le régime du président Mathieu Kérékou et qui est demeuré insatisfaite à ce jour. C’est à cette époque que la question de la revalorisation de la fonction enseignante a été évoquée. L’Etat étant une continuité, le gouvernement devrait faire face à ses responsabilités et éviter de contourner le débat par une remise en cause suspecte du décret querellé. Cette façon de gérer la crise n’est que la preuve évidente d’une mauvaise gestion du pays, caractérisée par l’instabilité des décisions administratives. A titre d’exemple, il a évoqué la remise en cause de la décision relative à la privatisation de l’outil industriel de la Sonapra sans occulter tous les remous qui entourent la mise en œuvre des réformes portuaires. A son avis, le pouvoir en place fait la sourde oreille face aux multiples propositions de l’opposition et préfère continuer dans la direction qu’il a lui-même choisi. Ce qui explique la réticence des forces politiques de l’Un à opiner sur l’actualité politique nationale. Car, «si l’incendiaire n’est pas fatigué, les porteurs de seau d’eau  peuvent l’être», a-t-il ironisé.

« Nous demandons à au moins 21 députés de ne pas voter le texte …»

Les propositions de Bruno Amoussou sur le processus de révision constitutionnelle se résument en deux points essentiels. Primo, « Il faut arrêter le processus actuel », a-t-il insisté. Avant de « lancer un appel à tous les députés pour qu’au moins 21 parmi eux ne votent pas pour le texte.   Secundo, « il faut faire un dialogue politique nationale pour identifier tous les problèmes qui se posent dans notre pays, et voir comment les régler». « Si le règlement de certains nécessite qu’on touche à la constitution, on le ferra ». Mais il ne faut pas « avoir un abcès sur le bras gauche et inciser le bras droit. Le cas échéant, la fièvre va continuer… ». Il propose en tout un dialogue politique national en vue de « l’amélioration de la gouvernance de notre pays ».

Léonce Gamaï et Euloge Quenum

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité