La Fédération des associations de musiciens traditionnels du Bénin (Famtb) est née hier à la faveur d’un congrès constitutif tenu au palais des sports de Kouhounou à Cotonou. Regroupés en plusieurs associations, les artistes de la musique traditionnelle béninoise se retrouvent désormais au sein d’un seul et plus grand creuset. Leurs différentes associations évoluent depuis hier, en fédération. Il s’agit de la Fédération des associations de musiciens traditionnels du Bénin (Famtb).
Celle-ci a vu le jour le lundi 26 mars dernier. C’était à la faveur d’un congrès constitutif dont les travaux se sont déroulés dans la salle polyvalente du palais des sports de Kouhounou à Cotonou. Neuf associations représentant toutes les régions du Bénin y ont pris part. Elles ont été représentées chacune par une dizaine de leurs membres respectifs.
Aux dires du président d’organisation de ce congrès, Jean-Pierre Hountin-Kiki alias Massi Massè, la Famtb est née pour parler au nom des artistes de la musique traditionnelle du Bénin. «Un seul groupe pour porter nos préoccupations au sommet de l’Etat. Nous ne voulons plus aller en rang dispersé défendre nos intérêts et celles relatives à la valorisation et à la promotion de la culture béninoise à travers la musique béninoise.» confie le président, au lancement des travaux du congrès.
Pour Thierry Codo, Directeur du Bureau béninois du droit d’auteur et des droits voisins (Bubedra), la naissance de cette fédération facilitera les discussions au niveau du ministère de la culture et de toutes ses structures décentralisées. «Lorsqu’on a un seul interlocuteur en face, c’est plus simple de mener les débats.» a-t-il ajouté.
Outre la défense des intérêts communs, la Famtb s’assigne comme mission, entre autres, de travailler pour que la musique traditionnelle béninoise soit acceptée de tous les Béninois et qu’elle s’impose par la suite.
L’harmonie entre style vestimentaire et genre musical
«Le musicien qui se met en pantalon + chemise ou en jeans pour chanter n’est pas un artiste de la musique traditionnelle». C’est là l’une des visions de cette fédération qui vient d’être portée sur les fonds baptismaux. Pour le président du comité d’organisation, le musicien traditionnel doit à tout moment veiller à la conformité entre son mode vestimentaire et sa musique.
Si le chanteur a choisi révéler les valeurs traditionnelles de la culture béninoise cachées dans la musique, il doit les exprimer déjà par le biais de ses vêtements sur scène, et ce, selon la culture de sa région d’origine, estime l’artiste Massi Massè. Et même au-delà, dans la ville, pense-t-il. C’est aussi une manière de donner plus de valeur à cette musique, la mère de toutes les catégories de musique, d’après le président.
Le respect de cette conformité est également, un moyen pour l’artiste d’assurer sa mission de sensibilisation des populations. Notamment la sensibilisation des enfants et des jeunes à propos des dépravations vestimentaires. «Il faut que l’artiste soit d’abord un exemple de ce à quoi il exhorte les autres» a conclu Jean-Pierre Hountin-Kiki.
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