Reçu sur Océan Fm dimanche dernier sur l’émission «Cartes sur table», le Secrétaire administratif du Front des trois ordres d’enseignement a en effet minimisé ce raidissement de la position de l’Exécutif. Il a aussi fustigé le fait que les autorités gaspillent les ressources et s’octroient des salaires mirobolants. «Les menaces proférées par le gouvernement… laissent les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire, froids», a martelé Alexandre Agbozo sur l’émission «Cartes sur table» de la radio privée Océan Fm.
De ses dires, le bras-de-fer gouvernement-partenaires sociaux devrait se radicaliser dans les prochains jours, les revendications légitimes des enseignants restant encore non satisfaites. Pour lui, le Premier ministre avait bien reconnu que les enseignants étaient concernés par les dispositions du décret N° 2011-505 du 05 août 2011 portant institution d’un coefficient de revalorisation des indices de traitement des agents de l’Etat. Mais contre toute attente, a-t-il poursuivi, les organisations syndicales ont été informées de ce que le même décret n’élargit pas les avantages qu’ils contiennent aux enseignants. «Le décret donne bel et bien droit aux enseignants. Les ressources existent. C’est un retournement de situation qu’on ne comprend pas», a indiqué Alexandre Agbozo qui soutient que lesdits avantages constituent un droit, qui plus est, un droit acquis. Et qu’ils «sont déterminés à aller jusqu’au bout». L’invité qui a réaffirmé l’engagement des enseignants à aller jusqu’au bout de leur bataille et a fait savoir que les dernières négociations sociales ont été biaisées.
Selon lui, ils vont reprendre le chemin de l’école dès qu’ils obtiendront satisfaction. Et à ce propos, ils attendent que les parents d’élèves jouent leur rôle en amenant le gouvernement à convoquer une rencontre de vérité. «Nous sommes ouverts au dialogue», a-t-il fulminé. Alexandre Agbozo a en effet laissé entendre que le gouvernement doit reconnaître sa dette vis-à-vis des enseignants et appliquer le décret querellé, harmoniser les primes et indemnités et corriger les disparités catégorielles en supprimant les doubles salaires et accessoires de salaire et les bénéficiaires fictifs ou morts qui reçoivent divers avantages sur le dos de l’Etat et réduire conséquemment le train de vie de l’Etat en ramenant la taille du gouvernement de 26 ministères à 19 ministères et en supprimant les cabinets parallèles et les institutions budgétivores. Il a surtout fustigé le fait que les gens disent que Yayi a trop fait pour les enseignants alors que ces derniers jusque-là non obtenus que 10 000 fcfa sur leur salaire. Alexandre Agbozo va loin et affirme que «le salaire de Boni Yayi peut payer le salaire de 256 enseignants». Il soutiendra également que les enseignants sont prêts pour une confrontation directe avec le gouvernement.
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