Les clients d’un concessionnaire de véhicules automobiles de la place commencent à douter puis à se plaindre de la qualité des réparations de leur prestataire. A l’origine de leurs désagréments, un problème de gestion du personnel et de management de l’entreprise qui, tout doucement, poussent à son insu, la direction générale à mettre la clé sous le paillasson.
Il n’est plus de client qui ne déplore la baisse de qualité qui faisait, naguère, la force du concessionnaire. «On ne comprend pas ce qui se passe. A la reprise de votre voiture, vous avez l’impression que du bon travail y a été exécuté, mais attendez quelques jours pour vous rendre compte du contraire et devoir y retourner», se désole la plupart des propriétaires de véhicules qui s’y sont rendus, ces jours derniers.
Situés dans la périphérie de l’une des deux plus grandes aires de jeux de la ville de Cotonou, les ateliers mécaniques du concessionnaire livrent donc, à en croire la plupart de ses clients, du travail approximatif qui ne donne plus entièrement satisfaction à ceux des utilisateurs qui continuent d’y apporter des engins. Parmi eux, des particuliers, individus et sociétés et de gros clients comme les administrations de l’Etat.
En poussant loin la curiosité, on s’aperçoit qu’à l’origine de la baisse de qualité des prestations, il y a eu des ruptures de contrats chez le concessionnaire qui ont entrainé par la suite des démissions en cascades. Six spécialistes de la maison ont déposé leur tablier et sont partis, sans demander leurs restes, pour violation des droits de leurs collègues. Entre autres, pour ce sujet d’importance ainsi que de grandes décisions prises par le management de la maison, les délégués du personnel ne sont nullement associés.
C’est que la rupture des contrats intervenue touche des employés et pas des moindres, le concessionnaire ayant incriminé des contremaitres qu’il a fini par licencier, sans aucune autre forme de procès. Dans certains cas, il s’agit de licenciement motivé par la «concurrence déloyale» qui n’a pu être justifiée au regard de la législation du travail en vigueur dans le pays, l’employeur n’étant pas, pour l’heure parvenu à apporter les preuves suffisantes pour soutenir ses accusations. L’acte serait donc abusif aux yeux de la direction départementale du travail et de la main-d’œuvre de l’Atlantique-Littoral qui s’apprêterait à prendre ses responsabilités, en rendant sa décision dans ce sens.
Au-delà du licenciement, lui-même, c’est la qualité des mis en cause qui donne des soucis aux clients. Nos sources révèlent, en effet, que les employés licenciés sont des agents de grands niveaux qui ont, pour certains, suivi leur formation en réparation de véhicules dans des ateliers en France et capables d’intervenir efficacement sur des véhicules et engins de type français qui sont des marques réputées les plus complexes sur le marché béninois. Remplacer, du jour au lendemain, des spécialistes rompus et pétris d’expériences par des jeunes peu qualifiés et inexpérimentés, lesquels ont des difficultés à répondre aux attentes et exigences de la clientèle, comme par le passé, devrait donner des soucis au chef des ateliers. Et pendant que le service après-vente de la maison bat de l’aile pour être en difficulté, les employés virés se la coulent douce en récupérant sur une bonne partie de la clientèle de leur ex-employeur.
Aussi, faut-il préciser que le concessionnaire en question se procurerait des pièces contrefaites sur le marché à Dantokpa, tout en faisant établir des factures de pièces originales à ses clients. Les véhicules étant, pour la plupart, des véhicules administratifs et des véhicules de projets d’institutions internationales. (A suivre).
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