Gouvernance au sommet de l’Etat : Yayi renoue avec le populisme

Le gouvernement a pris lors du Conseil ordinaire des ministres du mercredi 04 Avril dernier certaines mesures qualifiées de « sociales ».  Cet acte rime avec le populisme qui avait caractérisé des actions de Boni Yayi sous le Changement. Du Changement à la refondation, le concept a changé, mais la méthode de gouvernance du maître du navire Bénin est visiblement resté le même dans le fond : le populisme. Et Boni Yayi semble ne s’être pas débarrassé de ces airs populistes  qui l’ont caractérisé lors de son premier mandat et critiqué par nombre d’observateurs de la vie politique béninoise.

Publicité

Il faut juste analyser le compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 04 avril dernier pour s’en rendre compte. Il a annoncé que les mesures prises par le gouvernement concernant le Programme de vérification des importations de nouvelle génération (Pvi-ng) «ont permis d’améliorer sensiblement les recettes de l’Etat et de prendre dès ce jour, des mesures sociales. On peut citer, en guise d’illustration, le renforcement du programme de micro crédits aux plus pauvres  par  sa dotation d’un crédit d’un milliard de Fcfa, la réhabilitation des réseaux routiers visant à faciliter la circulation des véhicules  en transit et les flux de marchandises en direction du Nigeria pour un montant de 1 milliard 300 millions de Fcfa. On peut aussi mentionner la mise en œuvre de l’opération Solidarité nationale de sécurité alimentaire par l’achat et la mise à disposition des populations dans les communes du riz au pris de 250 Fcfa le kilo. Cela pour un montant d’environ 1 milliard 273 millions de Fcfa (…)
Et quand on suit le cheminement de l’exposé du compte rendu du Conseil des ministres, on a l’impression que le gouvernement exhibe ces mesures pour montrer que ses décisions concernant  le Pvi-ng,  ont été prises dans l’intérêt du peuple. Il faut montrer qu’on travaille pour les populations. L’Etat a un budget qui prévoit les dépenses publiques à effectuer, notamment par le gouvernement au cours de l’année. La véritable question est de savoir si ces dépenses sont prévues dans le budget de 2012. Si telle est le cas, avait-on  besoin de les rappeler en grande pompe dans un compte rendu d’un Conseil des ministres. Cela signifie –t-il que toutes les autres dépenses publiques futures seront mentionnées dans les comptes rendus des Conseil des ministres. Question pour un champion ! Et avec le régime Yayi on aura tout vu.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité