Jah Baba, la musique pour tous les peuples africains

Instrumentiste, compositeur-chanteur et ingénieur de son, l’artiste béninois d’origine Nigériane, Oladipo Abiala  alias  Jah Baba était en concert le vendredi 27 avril 2012 au théâtre de verdure de l’Institut français du Bénin (Ifb), site de Cotonou. Plusieurs cultures africaines ont été au rendez-vous à travers les morceaux servis.

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C’est dans un village de culture nagot que l’artiste béninois Jah Baba a donné son concert du vendredi 27 avril 2012. Du moins, un village de circonstance. La scène du théâtre de verdure de l’Institut français du Bénin (Ifb) à Cotonou est transformée pour l’heure en une localité villageoise nagot. Le podium est décoré entre autres, par deux cases rondes faites à base de natte et installées aux deux extrémités des lieux. Et pour donner la précision qu’il s’agit d’un village du Bénin, d’Afrique en général, le décorateur avec la complicité de l’artiste y a disposé une carte du Bénin  et une d’Afrique.
C’est dans ce décor que Jah Baba, Oladipo Abiala à l’état civil, lui aussi dans un accoutrement nago, a tenu en haleine, tous les spectateurs venus nombreux le soutenir. C’est plus de 90 minutes durant.
Connu pour son attachement à ses origines nagot et à l’héritage musical reçu de ses parents, – sa défunte grand-mère et son cher père-, Jah Baba n’a pas abandonné cette source d’inspiration pour ce concert. Mais plutôt, il est allé au-delà pour surprendre les spectateurs. Outre les dérivés du Bolojo et du Joujou, des sonorités à découvrir au Nigeria et au Sud-Bénin notamment à Pobè, sa ville natale, l’artiste est allé puiser dans le répertoire rythmique du Centre-Bénin et d’ailleurs.
Ainsi, on pouvait déguster du Zinli, du Massè Gohoun et du Gbon respectivement des départements du Zou et de l’Ouémé au Bénin. Mais pas à l’état typiquement traditionnel. A tous ces rythmes, Jah Baba a imprimé une autre couleur musicale grâce à des instruments harmoniques dont flûte, saxophone, trombone à piston, guitare basse et piano. De ces instruments sont sorties des notes chromatiques et mineures qui, ajoutées à la percussion, amènent le spectateur à la découverte de sonorités musicales inspirées des rythmes traditionnel béninois et nigérianes mais cette-fois-ci modernes et plus agréables à l’oreille. Tout ceci, non seulement grâce aux talents des musiciens qui l’ont accompagné mais également à des potentialités que l’artiste détient lui-même en tant qu’ingénieur de son, arrangeur et instrumentiste (tromboniste et percussionniste). A noter que Jah Baba, c’est aussi du gospel et du jazz.
Dans la musique made «Jah Baba», tout le monde doit se retrouver. C’est une invite à l’unité africaine à travers ses concerts. Cette invite se traduit aussi dans ses chansons. Jah Baba, chante beaucoup plus l’unité des fils et filles de l’Afrique, une Afrique de paix, une Afrique qui se développe.

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