Le parti la Renaissance de Bénin n’a pas voulu rester en marge du débat sur la révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 qui se mène actuellement dans le pays. Dans une position équilibrée, le bureau politique des Houézèhouè, s’oppose à toute révision opportuniste de la Constitution. Mais tout en ne remettant pas en cause la bonne foi du président de la République de rendre le tablier en 2006, il soutient que toute modification de la loi fondamentale devra se faire dans un large consensus national, principe désormais à valeur constitutionnelle. Lisez plutôt le communiqué, ci-dessous publié, du bureau politique du parti.
COMMUNIQUE
Le Bureau Politique de la Renaissance du Bénin s’est réuni le vendredi 06 avril 2012 à son siège national à Cotonou et a examiné la question de la révision de la constitution du 11 décembre 1990 qui actuellement défraie la chronique.
La Renaissance du Bénin réaffirme son attachement au respect des valeurs démocratiques, constitutionnelles et à la consolidation des bases juridiques et politiques de l’Etat de droit que le peuple béninois s’est engagé à construire depuis l’historique Conférence Nationale des forces vives de février 1990. Son Bureau Politique tient donc à préciser ce qui suit :
– La Renaissance du Bénin est opposée à toute révision opportuniste de la Constitution.
– La Renaissance du Bénin rappelle la constance de sa position sur la question de la révision de la Constitution, comme en témoignent ses déclarations en date du 16 avril 2003 et du 22 septembre 2011 où elle affirmait d’une part, son opposition à toute révision visant à affaiblir l’efficacité de tous les organes de contre pouvoir, et d’autre part, le caractère intangible des grandes résolutions issues de la Conférence Nationale à savoir :
– la forme républicaine et la laïcité de l’Etat ;
– la démocratie libérale et pluraliste ;
– l’Etat de droit ;
– la nature présidentielle du régime ;
– le principe de la souveraineté nationale ;
– la limitation du nombre de mandat prési – l’âge (40 – 70 ans) des candidats à l’élection présidentielle.
Cette position sur le sujet, a été confortée par la décision de la Cour Constitutionnelle sur la loi référendaire en date du 20 octobre 2011.
Toutefois, il convient de rappeler qu’aucune Constitution n’est immuable. D’ailleurs, la Constitution du 11 décembre 1990 a prévu elle-même, le mode et les mécanismes de sa révision.
En outre, la Renaissance du Bénin n’a aucun motif valable de douter de la bonne foi du Président de la République qui, à maintes occasions, a exprimé son engagement à ne pas rester au pouvoir au-delà de 2016.
De ce point de vue, il ne devrait y avoir aucune suspicion ou supputation, pourvu que les objectifs de la révision obéissent à la démarche préconisée à cet effet par la Constitution elle-même, et à la nécessité d’un large consensus, principe désormais à valeur constitutionnelle.
Vive la Renaissance du Bénin !
Vive la démocratie béninoise !
Vive le Bénin.
Fait à Cotonou, le 06 avril 2012
Pr le Bureau Politique de la Renaissance du Bénin,
Le Porte-Parole Chargé de la Communication et de la Promotion du Parti
Boniface YEHOUETOME
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