Les maximes, sentencieuses à souhait, fleurissent en l’occurrence :
• Quand on n’a rien à dire de plus grand que le silence, mieux vaut se taire.
• La parole est d’argent, le silence d’or.
• Trop parler, c’est maladie.
Les deux grandes approches actuelles en sciences sociales, l’analyse marxiste et l’analyse systémique, insistent toutes deux sur l’importance de la parole articulée, en idéologie chez Karl MARX ou en articulation des intérêts dans l’analyse systémique. Les trois grandes religions monothéistes que l’humanité ait jamais connues, le judaïsme, le christianisme et l’islam, reconnaissent certes toutes l’importance de la parole révélée, mais cette dernière n’aurait aucun effet dans le salut de l’homme si elle n’était consignée dans un texte écrit (l’Ecriture, les Saintes Ecritures). Dans un cas, c’est la Bible, c’est à dire les livres (ta biblia) ; dans un autre, c’est le Coran (récit). Aussi tant que les personnes de descendance africaine ne seront pas capables d’articuler ce qu’elles disent en des discours cohérents et intelligibles (logos), nous resterons des Nègres comme devant, chez qui c’est l’émotion qui domine et non la raison. Dans cette optique, ce qui se passe actuellement dans mon pays est seulement affligeant. Tout le monde parle : qui du PVI, qui de la révision de la Constitution, un autre de la LEPI ; mais dans l’ensemble, ce sont des bruits pour rien (Much addo about nothing), des hoquets de paltoquets insignifiants. Nous sommes servis quant au raffut indescriptible, au tintouin insupportable, aux galimatias incompréhensibles, sinon aux rodomontades puériles. La révision de la Constitution et toutes ces agitations fébriles qu’elle entraîne sont-elles vraiment de mise à l’heure actuelle où l’Afrique traverse la plus grande tragédie qu’elle ait connue depuis la fin des années 50 ? Et puis dans notre propre pays le Bénin, n’avons-nous vraiment rien d’autre à faire et à craindre que de ressasser à temps et à contre temps « ce que cache la procédure de révision engagée par Boni YAYI ? » Bonne vieille méfiance paysanne bien de chez nous. Les titres de ce genre sont devenus une rengaine pour certains de nos journaux : « Que cache…. ? » Alléché, vous achetez in petto le journal et patatras ! Vous restez fatalement sur votre faim ; l’auteur n’en sait pas plus que vous. Or, s’il y a une période où les Béninois en particulier et les Africains en général doivent rester vigilants, c’est bien maintenant : les velléités impérialistes du monde arabo-musulman avec sa soif de revanche, son avidité et sa cupidité, se sont brisées sur les solides murs de défense de l’Occident. La rage de certains de ses enfants s’est transformée en désespoir et en réactions terroristes aussi pathologiques qu’impuissantes ! Mais ne commettons pas l’erreur sémantique de parler d’islam radical ou modéré. Une religion est ce qu’elle est : le judaïsme ou le christianisme ne sont ni modérés ni radicaux ; au plus divisés entre traditionalistes, fondamentalistes ou progressistes. Parlons plutôt en l’occurrence de fascisme qui comme tout totalitarisme de droite, s’appuie sur une l’idéologie de légitimation culturaliste, ici l’islamisme, à ne jamais confondre avec l’islam. Donc les Arabo-berbères dont les entreprises conquérantes, normales ou pathologiques, se sont brisées devant les stratégies défensives occidentales, se sont souvenu du « Soudan », leur ancienne terre de prédilection pour les razzias, les pillages et autres rapines. Le Mali, l’ancien Soudan français et la Nubie, actuel Soudan, sont devenus les régions sur lesquelles ils ont jeté leur dévolu. Ils ont déjà conquis les 2/3 du Mali, ne se résignent pas à abandonner le Soudan et le Tchad. En vérité, nous avons à craindre un effet de domino par suite des vagues déferlantes des hordes arabo-berbères. Toute l’Afrique de l’ouest est dans leur champ de mire. Le prochains pays qu’ils risquent de conquérir après le Mali, ce sera le Niger ; puis viendront les tours du Burkina Faso, du Nigéria, de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Togo, du Ghana et tous les autres pays de la CEDEAO. La seule cause, la cause fondamentale et première de toutes ces volontés farouches de conquête sont les mêmes depuis que l’humanité existe. Elle réside dans ce phénomène connu en biochimie sous le nom du phénomène d’osmose : le milieu le plus concentré mis en contact avec le milieu le moins concentré finit par céder une partie de ses concentrations au profit du milieu le plus pauvre. C’est l’opulence relative des Soudanais qui attirent les nouveaux barbares réduits à la misère dans leur désert stérile et infertile. Amen ! Amen ! Ceux qui seraient tentés de dire que j’exagère sont des foutriquets et des roquets !
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