Les Fils de la Lumière sèment à nouveau les graines de l’Espérance

La religion chrétienne, faut-il le rappeler, repose sur trois piliers fondamentaux : la foi, l’espérance et la charité. Si les deux premiers piliers enseignent à l’homme les conditions de sa sainteté pour son salut après sa mort physique (résurrection et vie éternelle), le troisième est le prolongement de ce que le Christ lui-même enseigne comme le second commandement qui avec le premier (Tu adoreras ton Dieu de tout son cœur, de toute ton âme et de toute ta force), résument tout l’enseignement du judaïsme et sont à la base du christianisme.

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 Aussi les églises chrétiennes, l’Eglise catholique en particulier, ne peuvent-elles rester insensibles aux problèmes sociaux, économiques et politiques des sociétés où elles sont présentes d’abord, et du monde entier ensuite. D’où la Doctrine sociale de l’Eglise formalisée par le Pape Léon XIII dans son encyclique Rerum novarum, puis dans les diverses encycliques de plusieurs Papes sur la même problématique. On comprend le bien-fondé des Assises Catholiques sur l’engagement du chrétien dans la Cité que l’Aumônerie Nationale des Cadres et Personnalités Politiques a initiées et dont les travaux préparatoires ont débuté depuis février 2012, ont été officialisés le 04 mars 2012 et se poursuivent dans les ateliers.

Y a-t-il encore une justification à donner sur la pertinence de ces Assises ? Vingt-deux ans après notre Conférence Nationale qui a donné à notre pays les bases d’un nouveau départ et a suscité de grands espoirs aussi bien au niveau des élites que des populations, nous semblons renouer avec nos vieux démons : scepticisme face aux capacités de nos dirigeants à relever les défis du développement afin de combler les légitimes aspirations de tout le peuple au mieux-être. Quant au consensus démocratique qui a fait notre force pendant deux décennies, il s’étiole, et plus que jamais, nous craignons à tort ou à raison le retour du despotisme, l‘aggravation de la corruption. Face à cette situation, les chrétiens catholiques peuvent-ils encore ignorer l’exhortation évangélique et apostolique à être « la lumière du monde et le sel de la terre » ? La mémorable visite du Saint-Père, le Pape Benoît XVI, chez nous en novembre 2011, interpelle particulièrement les Chrétiens catholiques du Bénin dont certains ont vite fait d’oublier qu’en tant que participant de la condition divine par le Christ mort et Ressuscité, ils doivent partout témoigner de la Vérité du Dieu Créateur à nous révélée par son fils en tant qu’enfants de Dieu et fils de la Lumière. Or, beaucoup sont actuellement méconnaissables lors donc qu’ils se laissent engluer dans la médiocrité ambiante à tous les niveaux de la vie politique, économique et sociale : incompétence, carriérisme et opportunisme ; ce qui accentue le marasme social et la déchéance éthique et morale ! D’où la nécessité d’un nouveau départ : l’engagement pour la bonne gestion des affaires de la Cité est un impératif pour le disciple du Christ, une exigence de sa foi et de l’œuvre de charité qu’elle lui impose.
Le thème-phare de l’Engagement du Chrétien dans la Cité est monnayé en sept (7) sous-thèmes de travail confiés à sept (7) Ateliers préparatoires :

1- Contribution de l’Eglise catholique au développement, à la réconciliation, la justice et la paix, à la lumière d’Africae munus et la doctrine sociale de l’Eglise
2- Rapports entre religion et politique dans un Etat laïc
3- Le concept de démocratie. Education aux droits et devoirs de la personne humaine
4- Vison chrétienne de la bonne gouvernance
5- La spiritualité du chrétien engagé
6- Foi en Christ et conversion des mentalités et des comportements
7- L’accompagnement du chrétien engagé.

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Les travaux préparatoires dans les Ateliers pour ces Assises qui se dérouleront du jeudi 21 juin au samedi 23 juin 2012, ont commencé depuis le 17 février, ont été officiellement lancés par Monseigneur Antoine GANYE, Archevêque de Cotonou le 04 mars 2012, se sont poursuivis les 18 mars, 15 avril, et se poursuivront les 06 mai, 20 mai et 10 juin.

Cette initiative de l’Aumônerie Catholique des Cadres et personnalités Politiques est unique dans l’histoire de la chrétienneté au Bénin. Sa réussite dont je ne doute guère connaissant les qualités de sacerdoce et d’apostolat du Clergé béninois et la qualité d’engagement de certains fidèles catholiques, fera derechef de notre pays un laboratoire de l’Afrique en marche pour la démocratie et le développement. La grâce divine n’est surabondante que pour celui qui s’ouvre à son Amour : Dieu aime particulièrement le Bénin, parce que nous sommes d’abord ouverts à son Amour pour nous et pour l’espèce humaine sauvée du désespoir par la résurrection de son Fils. Demeurons fidèles à Dieu en son fils Jésus-Christ, Notre Seigneur.

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