Mouvements sociaux à la mairie de Cotonou : des points d’accord obtenus, des grévistes à licencier

Initialement en ordre de bataille pour la semaine qui démarre aujourd’hui, les militants des syndicats des travailleurs de l’administration territoriale en service à la mairie de Cotonou, la capitale économique du Bénin, sont revenus sur leur position et vont devoir reprendre le chemin de leur bureau, contrairement aux mots d’ordre de grève lancés par leurs responsables du Synatel et du Synatrat-Bénin, en début du mois et au milieu de la semaine écoulée.

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De sources crédibles, généralement bien informées, on apprend que la deuxième semaine de grève de 72h que le Synatel et le Synatrat-Bénin avaient annoncée, pour démarrer demain, est suspendue. A l’appui de la nouvelle, nos informateurs précisent que cette position de renoncement de dernière minute est due à l’accord intervenu entre les responsables syndicaux et les autorités de la municipalité de Cotonou, la capitale économique du Bénin, leur employeur.
Les points d’accord obtenus par les travailleurs, au nombre de six (6), font partie de l’ossature d’une liste initiale de 6 revendications à la date du 02 avril 2012, début des premiers mouvements de débrayage. Cette liste, entretemps, rallongée porte à sept (7) le nombre de leurs revendications (cf. fac-simile). Brandies dans une deuxième motion de grève déposée à qui de droit, le vendredi dernier, la première de ces revendications –la plus essentielle à nos yeux- n’a pu trouver de solution et est, en tout cas pour l’heure, rejetée par les autorités municipales. Ces dernières semblent ainsi maintenir la mesure de licenciement en vue que le commun des travailleurs peut donc considérer comme étant irréversible. Et, apparemment, les autorités de la mairie auront réussi à convaincre, du moins, à apaiser les militants des deux syndicats impliqués. Leurs responsables ont passé, depuis hier, le mot d’ordre de reprise du travail pour compter d’aujourd’hui, et ce, en annulant la grève de 72h de paralysie des activités à la mairie de Cotonou, prévue pour demain jusqu’à jeudi prochain.
Pourtant, dans l’un des «considérant» de la motion conjointe du 2 avril et reprise le 10 du même mois, les discussions n’ayant encore abouti à aucune entente à cette date là, le Synatel et le Synatrat-Bénin décident, selon leurs termes, «d’observer une grève générale de 72h sans service minimum pour compter du mardi 17 avril 2012 à 00h au jeudi 19 avril 2012 à 24h avec tacite reconduction, toutes les semaines, jusqu’à satisfaction totale des différentes revendications…». Y compris, celle relative à «l’annulation pure et simple de tous les actes de licenciement abusif signés par le maire» et qui, d’après les travailleurs, «pèsent sur plus de la moitié du personnel municipal». Si nos informations sont exactes, on pourra conclure que cette «menace de licenciement» qui n’aura pas été levée est donc d’actualité.

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