Talon victime d’un harcèlement gouvernemental

Reformes portuaires, coton, véhicules d’occasion…toutes ces mannes financières sont en pleine instabilité. La cause, le gouvernement qui a proclamé sa fatwa contre Patrice Talon. Naguère coqueluche du pouvoir, aujourd’hui paria, les intérêts de ce magnat des affaires  sont menacés partout par le pouvoir.  Comme les Etats Unis qui avait-entre 2001 et 2011- comme ennemi public numéro un Oussama Ben Laden, le gouvernement béninois semble bien en trouver un. 

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Son nom : Patrice Talon. Contrairement au terroriste djihadiste d’Al Qaida, le plus grand ennemi du gouvernement est un discret opérateur économique, un contribuable par des moindres qui a travaillé pendant des années pour se forger une célèbre réputation d’homme d’affaires très respecté. Il est très présent dans le coton comme distributeur d’intrant avec la Sdi et comme égreneur depuis qu’il a repris une bonne partie des usines d’égrenage de coton du pays en devenant l’actionnaire majoritaire de la Sodeco. On le retrouve aussi dans le transit et la consignation avec Atral sans oublier l’hôtellerie. C’est sans grande surprise qu’il a gagné le marché de la gestion des reformes portuaires sur la vérification des importations avec la société Bénin Contrôl qu’il a créée à cet effet. Dans un pays sérieux où les dirigeants sont préoccupés par l’émergence économique et la prospérité, un tel contribuable bénéficie de la plus grande attention et d’une importante marque de considération de la part de celui-ci. Jamais, personne n’aimerait s’en prendre à ses affaires qui nourrissent des milliers d’hommes et permettent à l’Etat de renflouer ses caisses. Pourtant, au Bénin, on en veut à lui et à ses affaires. On veut même le déstabiliser. Tout serait parti du Programme de vérification des importations. Quelques mois après sa mise en œuvre, le programme a commencé à susciter un tollé né de la contestation de certains acteurs du secteur qui n’arrivent pas à s’adapter aux reformes. A ceux se sont ajoutés les « anti- reformes ». Les échos de la contestation sont parvenus au Chef  de l’Etat. Au début, on a parlé du piétinement dans le traking. Et comme si on s’attendait à cela, les reformes dont on a proclamé urbi et orbi l’importance ont commencé à être jetées aux oubliettes. Puis après, on parle de réviser le contrat, de réduire les prérogatives de Bénin Contrôl.  On en  était là quand survient la crise dans le coton. A quelques jours du lancement de la campagne cotonnière, le Bénin ne dispose pas d’intrants. Une fois encore les yeux sont tournés vers Patrice Talon. Encore lui qui bloque les choses par ici. Le gouvernement et surtout son chef, y voit une déclaration de guerre de l’homme d’affaires et y a décidé d’y réagir. La puissance publique est utilisée contre l’homme d’affaires. Ses intérêts sont attachés. Lynchage médiatique, acharnement, menace…Toutes les méthodes  sont utilisées pour déstabiliser cet homme, devenu par la force des choses ennemi d gouvernement. Une attitude bien curieuse pour un gouvernement qui  œuvre pour l’émergence économique du pays et qui paradoxalement travaille pour déstabiliser ceux qui vont l’aider à atteindre cette émergence. On se demande si le gouvernement est vraiment sincère dans son ambition.

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