Un Tolègba prend feu à Calavi

Au quartier Agori à Calavi, un évènement hors du commun s’est produit dans la nuit du jeudi 29 mars dernier. Un Tolègba, fétiche protecteur du quartier pour les adeptes- prend mystérieusement feu. Le Tolègba du quartier Agori s’embrase. Il sonnait environs 22 heures, dans la soirée du jeudi 29 mars dernier, quand l’incident s’est produit contre toute attente.

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«J’étais alerté par le cri de stupeur que lançaient les riverains. A mon arrivée le Tolègba était en feu», raconte Isaac, élève et témoin de l’événement. «Une première tentative des adeptes du fétiche pour éteindre la flamme a été infructueuse. Mais par la suite, ils ont pu la maîtriser», explique-t-il. «Toutefois, a-t-il ajouté, le fétiche se fendillait comme s’il allait se briser».

Quand à l’origine du feu, il estime que c’est une manifestation de la force divine pour censurer l’idolâtrie et un signal fort aux mécréants. «Cela ne peut venir d’ailleurs puisqu’à plusieurs reprises, les adeptes  font usage de feu» rassure-t-il.

Tout autre est l’avis de Mesmin, un ouvrier en face du fétiche. «C’est quelqu’un qui serait venu jeter un sort auprès du fétiche mais qui malheureusement, y a laissé une bougie allumée qui l’a embrasé». «Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’un tel fait se produit. Ailleurs, il y en a eu, même si c’est la première fois ici», complète-t-il.
Des différentes versions, il en ressort que nul ne peut justifier l’origine du feu. Un tour sur le site du fétiche a permis de constater des traces de fumée contre les murs de la case du fétiche. Mais paradoxalement, celui-ci était revêtu déjà très tôt le matin, d’une motte de terre fraiche et couverte d’huile rouge. Selon les témoignages recueillis, les adeptes ont passé la nuit à retravailler leur fétiche  protecteur afin de camoufler les traces de l’incident. Un jeune adepte rencontré sur les lieux, apparemment embêté par la recherche de la vérité, n’a pas voulu livrer sa version. Et dans une insolence sans pareille, nous renvoie vers le fétiche pour qu’il s’exprime ,lui-même, sur ce qui lui est arrivé.
Que le fétiche sensé protéger le quartier s’embrase par action humaine ou par une action divine, le mystère demeure entier. Dans l’un ou l’autre des cas, toute chose est susceptible d’être consumée au contact du feu.

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