(Sensibilisation avant répression) Ce 1er avril, l’arrêté préfectoral portant obligation du port de casque pour les usagers d’engins à deux roues dansles départements de l’Atlantique et du Littoral devrait entrer en vigueur. Mais sur le terrain, le constat est autre. La mesure est à sa phase de sensibilisation, même si elle semble à l’heure actuelle un poisson d’avril.
Un poisson d’avril? Il serait trop tôt pour répondre par l’affirmative mais la mise en application de l’arrêté préfectoral portant obligation du port de casque n’est pas encore effective. En tout cas, c’est le constat fait ce 1er avril 2012, premier jour de la mise en vigueur sur papier de la mesure. L’uniformisation des tenues vestimentaires, particulièrement au niveau de la tête chez les motocyclistes des départements du Littoral et de l’Atlantique souhaitée par le préfet est loin d’être une réalité. Les usagers de la route, précisément ceux d’engins à deux roues à qui la mesure est applicable, ne semblent pas percevoir l’ampleur de la mesure. Ils étaient, comme à leurs habitudes pour beaucoup certains, sans casques. «Je sais que la mesure prend effet à partir de ce jour, mais je n’ai pas encore les moyens de m’acheter un casque», fait remarquer Cyrille un motocycliste rencontré aux alentours du carrefour IIta. Pour Maxime un autre motocycliste également sans casque, c’est une question d’habitude qui justifie le fait qu’il soit sans casque. «Je n’ai pas l’habitude des casques et quand je les mets, je ne me sens pas moi-même», se justifie-t-il. Quant à Boris, un conducteur de taxi-moto communément appelé “Zémidjan’’, plus connu sous le diminutif “Zem’’, c’est plutôt une question d’espace. D’après ses explications, sa conduite se déroule à l’intérieur de son quartier. Ainsi donc, il pense ne pas être concerné pas l’obligation du port de casque. «Tant que je ne vais pas emprunter la grande voie (parlant des voies principales), je ne serai pas contraint de mettre le casque», estime ce conducteur de taxi-moto, visiblement analphabète.
Sensibilisation avant répression
Avant la mise en application de toutedécision, il faudrait informer et sensibiliser les populations concernées. Et c’est bien à cette phase que se trouverait la décision du préfet de rendre obligatoire le port du casque pour les motocyclistes des départements de l’Atlantique et du Littoral, en à croire des agents des forces de l’ordre rencontrés sur le terrain. Pour eux, la mesure est bel et bien en vigueur, mais il faudra d’abord constater la résistance des populations à ne pas se conformer à l’arrêté des autorités avant de passer à la répression.
