Coopération Ua-France : Yayi reçu par Hollande hier

Goupillée depuis Camp David(Etats-Unis) le 18 Mai dernier, la visite officielle du président Boni Yayi en France a connu un grand succès avec à la clé un accueil des grands jours à l’Elysée hier.

Publicité

Accueil  chaleureux sur le perron de l’Elysée, honneur de la garde républicaine, conférence de presse conjointe avec le président français à la fin de l’entretien… Yayi a eu droit à une visite officielle digne de son rang  hier. Auréolé de sa casquette de président en exercice de l’Union Africaine(Ua), il a bénéficié d’un entretien de près de 1h10 mn avec le nouveau locataire de l’Elysée Un entretien initialement prévu pour durer 30 minutes. Au cours de ce long entretien, les deux hommes d’Etat ont abordé les grandes questions africaines de l’heure. Au cours de la conférence de presse conjointe qu’ils ont donnée à la fin de leur tête-à-tête, François Hollande a rappelé les trois grands principes qui guideront son action en France. Il s’agit de la bonne gouvernance, le développement économique et le principe de la stabilité et de sécurité. Mais c’est le Mali qui est le plat de résistance de cette rencontre. Au cours de cette conférence de presse conjointe, François Hollande a souhaité que « le Mali retrouve à la fois son ordre constitutionnel, son intégrité territoriale et la paix ». Abordant les différentes pistes pour une sortie de crise, le président français a demandé à la Cedeao et à l’Union Africaine de saisir le Conseil de sécurité de l’Onu , afin que celui-ci puisse « désigner un cadre qui permette au Mali et plus largement à la zone Sahel de renouer avec la stabilité ». Interrogé sur l’éventualité d’une intervention militaire française pour rétablir l’intégrité territoriale au Mali, le président français  a répondu que « c’est dans le cadre d’une décision du Conseil de sécurité que la France aura à envisager une participation, mais qui sera demandée ». Ajoutant que son pays n’entend pas s’ingérer dans les affaires africaines bien qu’elle soit consciente de sa responsabilité dans cette zone-le Sahel- où sont détenus six ressortissants français par Aqmi. Cette audience, la première accordée par Hollande à un Chef d’Etat d’Afrique noire, est son baptême de feu sur les questions liées à l’Afrique.

Yayi au firmament, le Bénin dans… l’abîme

La casquette du président de l’Ua a éclipsé celle du Bénin. Hier au cours de l’audience, l’Afrique s’est taillée la part du lion au détriment du Bénin, dont Yayi est pourtant le président. Rien d’important n’a été dit et décidé sur le Bénin. Rien, si ce n’est la portion congrue. Pourtant, il ne manque pas de questions et de sujets intéressants de la relation bilatérale. Du coup, le Bénin se trouve ainsi pénalisé à cause du titre porté par son président. Le président Yayi n’a donc pas eu le temps de parler de partenariat gagnant-gagnant.  Pendant qu’il planait sur le toit du monde et recevait les hommages, le peuple béninois est dans la galère, abandonné dans les affres de la vie et la misère ambiante avec un gouvernement empêtré dans les affaires de coton est le ténébreux dossier pvi. Un paradoxe inquiétant pour un président qui dit travailler pour l’épanouissement de ses populations. Il reste à espérer que les entretiens prévus ce jour et les jours suivants  avec le Premier Ministre français et les autres membres du gouvernement évoquent le fameux partenariat gagnant gagnant cher à Boni Yayi entre la France et son ex-colonie. Pour le grand bonheur des contribuables béninois qui ont payé cash,  tous frais compris,  cette ballade présidentielle. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité