Les dernières pluies tombées à Cotonou ont provoqué à différents endroits la présence de poches d’eau. Ce phénomène relance le débat sur les stratégies de lutte contre l’inondation à Cotonou en temps de pluie. Cotonou renoue avec l’inondation comme, cela l’a toujours été depuis des années à chaque saison pluvieuse.
Et ceci en dépit de la fameuse opération Cotonou en Campagne contre l’inondation (3CI). Du quartier Agla sous les pylônes en passant par la voie pavée de Fidjrossè ou encore du quartier Djidjè en passant par le quartier Ste Cécile et autres quartiers peuplés de la ville phare du Bénin, le constat est le même en ce début de saison pluvieuse. «La pluie de ce samedi est déjà rentrée dans ma chambre, pourtant je ne suis pas dans un bas-fond» se plaint dame Marie, habitante d’Agla sous les pylônes. Outre les habitations, les différentes voies de grande circulation reliant les différents quartiers sont aussi inondées rendant ainsi la circulation des motos, des véhicules et même des usagers pénible. «Je prenais une dizaine de minutes de ma maison pour joindre la voie principale quand je veux me rendre au service mais depuis les premières pluies, vingt minutes, c’est bien peu pour y parvenir» a déclaré un habitant du quartier vèdoko, exposant ainsi ses difficultés en cette période de pluie. «Depuis la semaine dernière, tous les matins presque, je traîne ma moto chez le mécanicien avant de me rendre à mon job», a ajouté un peintre, résident à Agla. A ces désagréments, viennent s’ajouter les coûts très élevés du taxi moto vers toutes les destinations de la ville. «En période de pluie, nos motos foncent dans les eaux stagnées sur les voies et endommagent même parfois nos pneus, nos roues voire nos moteurs. C’est pour cela que chaque conducteur fixe le coût selon son gré», a reconnu un conducteur de taxi moto de la ville de Cotonou pour expliquer la hausse des coûts de «Zem» en période de pluie. En attendant que la campagne contre l’inondation décrétée par la municipalité de Cotonou ne fasse ses preuves, la saignée qui ne vient que de commencer continue.