Festivités du 11 Mai : le reggae refuse de mourir, Bob Marley omniprésent

Vendredi dernier,  cela faisait exactement 31 ans que Robert Nesta Marley,  Roi du reggae et prophète du  rastafari disparaissait. L’Université d’Abomey-Calavi a à cet effet, vibré au rythme des traditionnelles festivités qu’organise l’Ensemble artistique et culturel des étudiants (Eace).

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Bob Marley est mort mais son héritage musical, le reggae résonnera  davantage  et fera toujours parler de lui. C’est la conclusion qu’on peut tirer  à la suite des festivités marquant la célébration au campus d’Abomey-Calavi du 31ème anniversaire du décès du prophète du mouvement rastafari. Dès le crépuscule, telle des hirondelles annonçant le printemps, les sonorités du reggae tonnaient pour capter les attentions.  Et au fur-et-à-mesure qu’on avance dans la nuit, l’installation du podium et des  instruments de musique allait bon train. Pendant que les organisateurs peaufinent le lieu, les fanatiques de la première heure allaient aussi dans  tous les sens. Qui pour s’acheter un paquet de cigarette, qui pour payer les liqueurs et d’autres pour se remplir l’estomac afin de tenir le temps que dureront les festivités.

Et, le spectacle !

23 heures passées d’une dizaine de minutes. Enfin les choses sérieuses commencent, après un grand retard. Le chœur et les instrumentistes, tous du groupe des  «K-seur» de l’Eace font irruption sur le lieu où se tient l’évènement. Les deux jeunes étudiantes du groupe sont habillées aux couleurs  fétiches -Vert, jaune et rouge- identitaires des rastas. Quant aux hommes, ils étaient habillés aux couleurs Kaki à cause de leur treillis. 
Jah ! jah ! jah ! C’est sous ces cris, que Benjah, le premier des artistes invités pour la circonstance fait son entrée sur scène pour le démarrage officiel des prestations. L’artiste, un homme aux cheveux  longs, crépus, vêtu d’un boubou tricolore n’a pas tardé a emballé le public qui s’impatientait. Les uns après les autres, les fameux  titres qui font la richesse du répertoire de Nesta Marley vont être exécutés. On sautille, on sursaute, on balance de gauche vers la  droite et vis versa, bras et jambes. De temps en temps, les enjambements et les mouvements  du corps dessinent des postures  adoptables qu’aux initiés à la danse du reggae. Avec les titres «No Women no cries», «One love», «Africa unit»  l’euphorie est passée à son paroxysme. De vive voix, le public reprend après Benjah, les paroles de ces morceaux populaires. Et puisqu’un artiste peut en cacher un autre, Atcha Mystère, ancien membre des «K-seur» de l’Eace, prend la relève. Preuve que le reggae continuera de résonner, il a offert à l’assistance un titre de son prochain album avant de revenir sur le répertoire de Bob.  Des morceaux, tout aussi captivant d’une autre figure inoubliable du reggae, Lucky Dube ont également été repris en live pour le bonheur des fanatiques du rythme musical reggae. Ainsi sont passés d’autres artistes pour égayer les cœurs.

Des mesures pour redorer l’image du 11 mai

Le leitmotiv de cette édition du 11 mai au campus d’Abomey-Calavi, à en croire les organisateurs, est  à la fois amour, paix, unité, et solidarité. Malgré le faible apport financier du Centre des œuvres universitaires et sociales (Cous), il fallait tenir le coup. Selon Josias Folly, Directeur de l’Eace, cet apport est de 300 000 F Cfa sur plus de 2 millions. Le défi est de ne point faillir au risque de voir l’évènement se déteindre, perdre sa valeur. A cet effet, les forces de l’ordre universitaire, Police universitaire, la Croix rouge universitaire et un détachement des Sapeurs pompiers ont été commis pour une sécurité de taille.

De la fumée dans le firmament

Il n’y en a pas eu autant qu’aux éditions précédentes, mais la dose nécessaire pour noircir à la fois les poumons des novices et des vétérans de la consommation du tabac,  «gandja» en terme branché, y était. Dans la fièvre de la soirée, des jeunes gens, sans distinction de sexe, tels des cheminées d’usine, émettaient de la fumée à profusion. Des fumées parfois précédées de vives flammes. Et comme si cela s’avère insuffisant, des bouteilles de liqueur se vidaient à satiété.

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Une opportunité d’affaires

La soirée n’est pas que festive, elle est aussi une opportunité d’affaires. Les articles aux couleurs du rastafari sont vendus sur place. Brassas, bracelets, tricots, casquettes, écharpes, colliers, tissus et autres sont autant d’objets qu’on y rencontre. Les vendeuses traditionnelles des lieux étaient aussi envahies. Chacun en a eu pour son compte y compris les garde-vélos. La fête a été belle et le mouvement rastafari se pérennise.

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