« Le gouvernement doit se saisir du Plan stratégique de relance du secteur agricole » Me Jacques Migan

La radio privée « Bénin Culture » à Porto-Novo a reçu hier comme invité, le bâtonnier Jacques Migan, homme politique et président de la Fondation JAM autour du thème « le parlement et les grands débats ». 

Il s’est prononcé sur plusieurs sujets d’actualités qui défraient la chronique nationale. Il s’agit notamment de la réforme au niveau de la filière coton, le problème des intrants, la correction de la Lépi, le projet de révision de la constitution et la récente visite du président de l’Assemblée nationale au leader du PRD Me Adrien Houngbédji.

Le bâtonnier Jacques Migan d’entrée a dit, en évoquant la question de la gestion du coton, que la situation du coton est très grave au Bénin. Il a rappelé d’entrée les récents évènements survenus sur le parc Atral de SDI à Allada et à propos de l’arraisonnement hors procédures régulières, en haute mer d’un bateau chargé d’insecticides appartenant à la même société.  Il a déploré la méthode d’expropriation utilisée par le gouvernement. « Depuis 2006 jusqu’à no jours, le gouvernement a abusé des fonds du contribuable béninois jusqu’à hauteur d’environ 115 milliards FCFA, ce qui a été confirmé par le gouvernement lors du dernier conseil des ministres » a déclaré Jacques Migan. « Où sont passés ces fonds ? Les fonds sont passés dans quelles poches ? Où sont passés les responsables de ce scandale ? S’interroge t-il ? Me Jacques Migan demande à cet effet à la Chambre des comptes présidée par le président Ousmane Batoko de s’autosaisir pour la manifestation de la vérité, également au président de l’IGE Alidou Kloussé de faire la lumière sur la gestion de ces fonds. Il a rappelé au passage les propos du président Boni Yayi ,quand il a promis que la production du   coton allait  passer à 600 milles tonnes. « Pourquoi depuis 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, c’est maintenant que les ministres du développement, des finances, de l’agriculture se lèvent pour parler de ces fonds ? » demande Jacques Migan. Pour lui, il serait mieux d’investir cet argent dans d’autres secteurs comme le palmier à huile, l’ananas, la crevette et autres. Pourquoi continuer à investir dans le coton qui rapporte aujourd’hui à quelques individus ? Selon ses propos, que fait-on de ce Plan stratégique de relance du secteur agricole au moment où les partenaires au développement sont mêmes prêts à nous accompagner à hauteur de 141 milliards FCFA.

Proroger le délai des prochaines communales

 

our Me Jacques Migan, en principe, pour un bonne Lépi il faut 30 mois. Pour ce fait, il faut proroger le délai parce que ce n’est pas un délai immuable. Les élections communales ce n’est pas comme les élections présidentielles ou législatives. Il appartient donc aux députés de le faire. « Nous étions les premiers à dire qu’il ne faut pas aller non seulement à l’audit de la Lépi mais à la correction de la Lépi car laisser la Lépi dans la situation actuelle c’est aller vers des situations que nous ne pouvons pas contrôler ». Il a par ailleurs salué l’option du départ de l’UN à travers Idji Kolawolé et la mouvance qui a accepté la rencontre initiée par l’opposition. « Le PRD est allé encore plus loin à travers son séminaire et en proposant un projet de texte de loi » a-t-il affirmé. Aujourd’hui, il prône pour un consensus et que chaque acteur apporte sa partition, les experts de l’OIF, la mouvance, l’opposition, la société civile. Enfin Me Jacques Migan a abordé la récente visite du président Nago à Me Adrien Houngbédji où il affirme que cette visite participe du fait que Nago recherche une certaine légitimité.

« Dans tous les cas, il n’est pas parti pour les beaux yeux du président Houngbédji ni pour l’intérêt des populations. Si vous apprenez qu’il est parti rendre visite au président Amoussou, au président Fagbohoun, n’en soyez pas surpris » a –il déclaré. Pour terminer, il ajoute que la véritable opposition va se dessiner au sein de la mouvance même. Mon opposition à Yayi Boni est une opposition constructive.

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