L’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou a clôturé sa semaine littéraire au Bénin par une conférence publique, le vendredi 15 juin 2012 à l’Institut français du Bénin (Ifb) autour de ses œuvres et de sa vie en générale.
Près de deux heures d’horloge d’entretien sur sa vie et ses productions littéraires. C’était pour l’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou, sa manière de dire ses mots d’au-revoir au public béninois au terme de son séjour au Bénin. Ceci, à la faveur d’une conférence publique de l’écrivain tenue le vendredi 15 juin 2012 à l’Institut français du Bénin (Ifb). Tout comme pour «descendre par où il a monté l’échelle qui l’a amené à la rencontre de la population béninoise». A l’entame de son séjour, le célèbre écrivain, prix Renaudot 2006, était dans ces mêmes lieux face à la presse pour annoncer sa semaine littéraire aux Béninois. Une semaine marquée par des rencontres à l’Université Abomey-Calavi, à l’Institut Tévoédjré à Porto-Novo et sur plusieurs sites à Cotonou en compagnie de l’écrivain béninois Florent Couao-Zotti. Cette dernière conférence de son séjour a permis au public ayant effectué le déplacement de s’imprégner de l’univers de cet homme de plume à la fois poète, essayiste, conférencier mais aussi producteur de disque phonographiques. Un homme qui de par son inspiration littéraire à su permettre à la littérature africaine une certaine visibilité au plan international.
Homme de droit et enseignant de la littérature francophone à l’Université de Californie-Los Angelos (Ucla), Alain Mabanckou compte déjà à son actif, une vingtaine de publications avec une douzaine de prix. Toutes ses œuvres sont reliées les unes aux autres par cette présence constante de la vie de l’écrivain né en 1966 à Pointe-Noire au Congo, la vie du peuple africain. «Dans ses livres, il intègre toujours quelques traces de sa vie comme si l’écrivain ne peut se départir de sa vie» témoigne Florent Couao-Zotti. Alain Mabanckou se justifie: «Il ne faut jamais oublier ses origines. Lorsque vous enlevez les piquants à un porc-épic, on verra toujours des petits trous qui vont rappeler que l’animal appartenait à tel ou tel espèce. … Nos romans sont l’expression de la vie de nos peuples.»