Les militants de la confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) ont pris part hier à la bourse du travail à un forum des travailleurs.
L’objectif était de faire l’analyse critique de la situation sociopolitique du pays. A cet effet, dans son discours d’ouverture le secrétaire général de la confédération Gaston Azoua s’est appesanti sur la question de la révision de la constitution en se référant à la position du parti communiste du Bénin rendue publique il y a deux semaines par le secrétaire général de parti Philips Noudjenoumê, lors d’une conférence publique tenue à Cotonou. Ainsi, hier le forum condamne la façon dont le gouvernement de Boni Yayi entend s’y prendre pour y parvenir. Il fait savoir que la constitution est l’affaire de tous les citoyens et non d’abord l’affaire de spécialistes fussent-ils. C’est aux citoyens dans leurs différentes couches sociales, poursuit-elle : jeunes, femmes travailleurs, paysans, artisans opérateurs économiques, dignitaires traditionnels etc ; à travers leur organisation de se battre pour faire triompher leur désidérata dans la constitution. Ils doivent rejeter tout habillage étranger qui ne tienne pas compte des réalités béninoises et que l’on veut leur passer de force pour des raisons inavouées conformes aux avancées de la séance constitutionnelle française ou européen si moderne soit elle. La Cstb confirme qu’il s’agit de refuser tout autant une révision synonyme de régression autocratique ; qu’un rejet de révision synonyme de stagnation, du maintien de la base juridique de l’épanouissement de la dictature et de la corruption généralisée. « Il s’agit de récupérer le positif dans le passé ignoré de l’ancrer dans la modernité. Il s’agit de prendre en compte le nouveau patriotique et conforme à notre réalité sociale et à nos besoins » a-t-elle ajouté. En résumé il faut mettre sur pied une assemblée constituante composée de toutes les couches sociales pour donner vie à une véritable constitution base du développement réel du Bénin. Le forum s’est aussi prononcé sur la question de la défalcation opérée sur les salaires des enseignants à l’issue des dernières grèves dans l’enseignement. Aussi elle a critiqué la nouvelle politique de la mutation nationale des enseignants et la violation du rapport de la journée de réflexion sur l’organisation du Cep.