Tirs croisés entre malfrats et forces de l’ordre

Trois malfrats ‘’lourdement’’ armés ont tenu en respect hier en fin de matinée, les usagers du quartier Saint Michel à Cotonou, dans les voisinages de l’Eglise catholique.

Cotonou, ce mercredi 27 juin 2012. Il est 12 heures 30 minutes. La vie suit normalement son cours et les usagers du quartier Saint Michel vaquent à leurs occupations habituelles. Mais cette ambiance n’aura duré que quelques minutes. Les violents échanges de tirs entre forces de l’ordre et malfrats-au total trois- n’ont pas laissé indifférents les habitants du quartier Saint Michel qui ont du coup pris la clé des champs pour s’immobiliser à la devanture de l’Eglise catholique. Selon quelques témoignages recueillis sur place, les malfrats à l’origine du drame, avaient pour cible un libanais qui venait d’effectuer une opération bancaire. Mais pour d’autres ce dernier serait la victime collatérale d’un braquage que venaient de commettre les faussaires dans les environs de la banque. Gravement touché sur la poitrine, il a été transporté d’urgence au Centre national hospitalier Hubert Maga de Cotonou. Face à cette embuscade, les éléments du commissariat central de Cotonou et les Raids ont dû encercler la zone prise d’assaut par les indélicats. Une tache rendue quelque peu ardue à ces derniers du fait de l’envahissement des lieux par les populations. Néanmoins, ils ont pu anéantir un des trois malfrats qui s’était réfugié entre la clôture de l’Eglise Saint Michel et une boutique de la place. Les deux autres, plus habiles se sont très tôt confondus à la foule et ont réussi à s’échapper avec leur butin dont la valeur reste indéterminée. Quelques suspects ont été ensuite interpellés pour les besoins d’enquête. Une chose que certains témoins de la scène ont vivement désapprouvée. Malgré tout, les hommes en uniforme ont pu imposer leur véto. Pour l’heure des recherches seraient en cours pour intercepter les deux faussaires jusque là en cavale.

Témoignage du Commissaire central de Cotonou

Après le drame, Philippe Houndégnon, Commissaire central de la ville de Cotonou est intervenu dans la soirée, sur le plateau de la télévision nationale pour apporter quelques clarifications. «Il ne s’agit pas d’un braquage de banque», a-t-il précisé. C’est un centre commercial situé à proximité d’une banque qui a été la cible des braqueurs. Ces derniers ont ainsi attaqué les commerçants et ont emporté plusieurs millions de Fcfa. Mais avant, ils ont réussi à blesser un indo-pakistanais du nom de ‘’Pracas Pracas’’ qui s’est fracturé une jambe et son poignet gauche parce qu’il a dû sauter d’un immeuble pour sauver sa peau. C’est ainsi qu’alertée, la police est systématiquement venue au secours des populations. Le Commissaire Houndégnon n’a pas manqué de reconnaitre le mérite de ses agents qui sont intervenus avec promptitude sur les lieux du forfait. Il informe par ailleurs que le point des biens emportés reste inconnu puisque les victimes sous le choc, se sont pour l’instant abstenues de faire des déclarations. L’invité précise par ailleurs que les auteurs du drame sont connus de la police, puisqu’ils ont été à la base de plusieurs attaques. Ainsi les deux autres en cavale seront très vite identifiés à travers les munitions dont ils se sont servis. Tout en rassurant les citoyens béninois, il leur demande de faciliter la tâche aux agents de sécurité publique, en prenant l’habitude d’isoler les périmètres de sécurité lors des interventions.

 

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