Conséquence de l’hégémonie de l’essence frelatée : avenir préoccupant pour la Sonacop

L’avertissement est venu de l’un des acteurs de la société.  Dieudonné Lokossou, agent à la Sonacop, par ailleurs Secrétaire général de la Csa-Bénin, a partagé hier, sur le plateau de Zone Franche, son pessimisme quant à l’avenir de la Sonacop si rien n’est fait pour contrecarrer l’hégémonie de l’essence frelatée et de contrebande, communément appelé « Kpayo ».

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 Le kpayo, de l’essence vendue au bord des voies dans toutes les villes du Bénin à un prix un peu moins que celui de l’essence à la pompe. En guise de statistiques, l’essence Kpayo- secteur informel-fait 90% de la consommation au détriment des stations services.  Différents régimes qui se sont succédés à la tête du pays ont Différents régimes ont échoué à interdire sa vente. «Le Kpayo, peut-on s’en sortir?» A cette question, Dieudonné Lokossou répond : « C’est un choix du gouvernement. Le manque à gagner se chiffre à des milliards de Fcfa. Je ne dis plus rien par rapport à cela. Les multinationales étrangères du secteur commencent à fermer… » Il martèle que la vente du Kpayo est la pire forme du travail des enfants. D’autant plus que, dans la plupart des cas, les enfants font office de ‘’serveur’’ dans les kiosques de vente d’essence frelatée. Lokossou pense que si pour des raisons de « paix sociale », on laisse les populations se décimer, ll y a donc problème. Le Sg/Csa fait ici allusion à la reculade et l’échec du régime actuel qui avait engagé, à l’arrivée au pouvoir du président Yayi, une lutte anti-kpayo.  L’on redoutait une crise sociale. Pour cause, le secteur occupe et constitue le gagne-pain de plusieurs milliers de personnes. Mais, Lokossou avertit: « A la Sonacop, on a trop de problèmes aujourd’hui. »  Il ajoute que si les données ne changent pas d’ici dix ans, la société va mettre la clé sous le paillasson. Nostalgique, il  confie qu’à une époque la Sonacop venait au secours du gouvernement sur le plan financier, par exemple pour le paiement des salaires aux agents de la fonction publique. Et « Quand on regarde dans les cahiers de la Sonacop, l’Etat lui doit », a révélé le Sg/Csa.

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