Enseignement : les confédérations pouvaient saisir la Cour suprême

 

En donnant un avertissement au gouvernement à travers la marche des enseignants, vendredi dernier pour une nouvelle fronde sociale au Bénin, on se demande si les enseignants ne pouvaient pas chercher une autre voie de recours celle la plus légale qui est la Cour suprême.

vendredi dernier, plusieurs centaines de travailleurs sont descendus dans la rue et ont marché sur le ministère de l’Economie et des finances. C’était une marche d’avertissement des organisations syndicales au gouvernement face à son mutisme  sur les revendications  des travailleurs. Les syndicats revendiquent la réouverture des négociations gouvernement et centrales syndicales puis la remise des défalcations opérées sur les salaires des enseignants dès fin mars 2012. Selon le secrétaire général de la Fédération  des syndicats de l’éducation nationale (Fésen), les enseignants ayant participé  aux grèves n’ont commis aucune faute pour subir une telle répression de la part du pouvoir. Raison pour laquelle, ils n’entendent pas démordre. Le gouvernement de son côté  reste campé sur sa position. C’est de cette manière que la crise de 2012 dans l’enseignement a conduit dans la crainte d’une année blanche. Mais alors, au lieu que les syndicalistes recourent à leur façon traditionnelle de se faire  entendre par le pouvoir, est-ce qu’il n’y  a pas d’autre voie  de recours que pouvait rechercher  les syndicalistes? Face à l’interrogation, il faut rappeler les faits. En effet la coalition  des syndicats de l’administration publique (Cosynap) avait revendiqué 25% d’indemnisation sur salaire accordé aux agents du ministère  des finances. Au bout de la lutte, le gouvernement a fini par satisfaire la doléance. Curieusement, les enseignants n’ont pas reçu  leur part d’augmentation sur leur salaire dès que les autres catégories d’agent  en ont constaté. C’est alors que le Chef de l’Etat déclare que cela ne concernait pas les enseignants. Or, à l’origine et d’après même le décret sanctionnant  la fin des négociations relatives aux 25%, les enseignants de la maternelle  primaire et secondaire étaient bel  et bien concernés. C’est une chose que le pouvoir  ne peut  plus nier aux  enseignants. Face à la question, Léadi Kamarou, expert consultant en droit social indique que la loi refuse que le gouvernement  supprime  des acquis  des travailleurs. En tant que tel, les syndicalistes poursuit-il  ont le droit  de faire recours à la Cour suprême. Ce qui  aurait  pu leur éviter la longue grève  qui s’est achevée par des défalcations.
Chacune des parties joue aujourd’hui dans cette situation aux extrêmes. Quant aux syndicalistes en déclenchant  la fronde  sociale, ils font  exercice  des rapports de force dont  ils disposent.

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