C’est déjà les vacances depuis peu. Les élèves et certains étudiants pour diverses raisons s’offrent du travail saisonnier communément appelé ‘’ Job de vacances ’’. Non sans risques.
Chemise rouge à manches trouées, pantalon, Jeans, un peu usé et mouillé , casquette à la tête et sueur au front, Gérald, un jeune vacancier, la vingtaine environ lavait sous le chaud soleil de midi de ce mercredi 18 juillet 2012, des chaises et tables en plastiques en plein air sur l’esplanade d’une société de location de bâches, chaises, tables et de prestation dans le domaine des festivités, situé non loin de la mairie de Cotonou. Non loin, deux vendeurs itinérants, l’un, un sceau plastique rempli de beignets et l’autre, des tas de tomates, de piments et d’ognons sur la tête. Il s’agit de José, 15 ans et de sa grande sœur Rosemonde, elle aussi la vingtaine environ. Comme Gerald, ils sont tous deux aussi vacanciers, le premier en classe de la 5è et la seconde en 1ère. Gerald, Rosemonde, et le jeune José ont de différents motifs quant à leur entreprise de s’occuper pendant les vacances par des jobs et comme eux, beaucoup d’autres jeunes tuent leurs vacances en faisant de même. Motifs…. « Avant, c’est maman qui m’obligeait à vendre mais depuis deux ans, elle ne m’y force plus. C’est moi-même qui cotise l’argent de mon petit déjeuner au cours de l’année scolaire pour acheter et revendre des condiments ou des friperies pendant les vacances », s’est expliquée Rosemonde, très fièrement. Si elle semble avoir le choix de vendre ou pas, certains vacanciers sont plutôt contraints par leurs conditions de vie. «Je me paye moi-même ma scolarité et certains de mes besoins donc je n’ai pas de repos en réalité. Pendant les vacances, je rassemble les ressources nécessaires pour l’année scolaire à venir», a confié Didier, élève vacancier passant en 1ère, employé pour son job de vacance dans un garage de lavage auto. Cependant certains vacanciers, se trouvent des jobs pour leur épanouissement. « Personne ne m’y oblige mais mes amis et moi avons décidé d’apprendre à nous prendre en charge parce que les parents s’imposent un peu trop à nous parfois du fait qu’on soit en leur charge. Et ici, je me fais de nouvelles connaissances qui m’aident à bien jouir de mes week-ends avec des sorties », a déclaré Marylise, une tenancière de prêt à porter, candidate au Bac et attendant les résultats.
Un salaire insignifiant pour de grands risques
Les jobs de vacances sont rémunérés en fonction du travail à abattre, la tête du demandeur et de l’offreur du job. « Pour un job de vacances, je ne peux pas parler de contrat car les deux mois à faire par l’individu dans mon entreprise constitue même une période test pour un demandeur d’emploi normal qui à au moins un an à faire. Le salaire pour un job de vacance chez moi est fixé à 30.000fcfa », a expliqué un responsable d’établissement situé à Agontinkon. « En réalité, l’emploi des vacanciers nous arrange. Chez moi, le plus bas salaire pour les jobs de vacances est à 15.000 fcfa et le plus élevé est fixé à 35.000 fcfa. Mais c’est rare », a ajouté un autre responsable. Malgré le profit que les ‘’jobeurs’’ de vacances tirent de la chose, ils sont soumis à de nombreux risques dont Le harcèlement sexuel, le non payement du salaire, les veilles tardives, l’exploitation abusive, les accidents de travail… Cependant, les jobs de vacances demeurent formateurs.
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