«Kpayo» : pourquoi tant de variations des prix

D’un point à un autre et en fonction de l’heure, le prix de l’essence frelatée, produit de grande consommation, varie. Et, cela depuis quelques jours que dure la pénurie de l’essence frelatée.

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De 800F dans la nuit du lundi à ce mardi matinée 3 juillet matin à Cotonou, le litre de l’essence frelatée plus connue sous le vocable locale de «Kpayo» a été cédé dans l’après-midi à 500F dans la zone allant de l’Etoile rouge vers le Stade de l’amitié. Et un peu au-delà, entre 550 et 600F. C’est le constat fait en sillonnant quelques points de vente de l’essence «kpayo». Le prix du «kpayo» semble désormais fonction de la situation géographique mais aussi du temps notamment l’heure à Cotonou depuis vendredi que la crise a débutée. A Abomey-Calavi, les choses sont plus compliquées tant le prix est élevé. Selon les propos de David, un motocycliste rencontré à quelques encablures du Campus universitaire d’Abomey-Calavi, «j’ai acheté l’essence à 1000F ce matin à Womè». Selon certaines sources, l’essence a même été vendue dans la plupart des quartiers reculés de Calavi, à plus de 1000F. Quels sont les raisons d’une telle disparité ? Une revendeuse de l’essence dans les environs du carrefour Mènontin à Cotonou confie : « ça dépend du lieu où chacun va s’approvisionner». Elle explique que c’est en fonction du prix de cession et du lieu d’approvisionnement du carburant que le prix de vente est décidé. «Pour le transport des 6 bidons de carburant que d’ailleurs j’ai difficilement achetés quelques part à Cotonou, j’ai payé 2500F pour le transport de chaque colis», a-t-elle fait savoir. Mais dans le rang des consommateurs, c’est plutôt l’argument des intérêts mercantiles des revendeurs et leurs fournisseurs qui est agité.

La mauvaise foi de certains commerçants

Lors de nos investigations, quelque chose a attiré notre attention. La mauvaise foi dominant, certains revendeurs affichent un prix mais vendent l’essence à un autre. Selon la justification apportée par le revendeur usant de cette stratégie, le prix affiché serait appliqué aux acheteurs de plus de 5 litres. Mais cette justification est perçue comme un leurre chez les consommateurs notamment les motocyclistes qui ne peuvent que prendre entre 2 et 3 litres pour faire le plein de leur réservoir.

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