Dans le but de mieux faire connaître le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) aux Béninois et les amener à s’approprier de cette institution, la Commission nationale de gouvernance de ce mécanisme (Cng-Maep) vient de mettre en place une équipe de journalistes à l’issue de deux jours de formation organisée à l’endroit de ces derniers à Dassa.
« […] pour mieux connaître le Maep, mieux suivre ses activités, lui donner une visibilité et faire en sorte que ses objectifs soient partagés par le maximum de nos compatriotes.» En ces thèmes, Jérôme Carlos introduisait la formation organisée par la Commission nationale de gouvernance du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Cng-Maep) à l’intention d’une trentaine de journalistes béninois, toutes composantes confondues, venus de toutes les régions du Bénin. C’était le jeudi 26 juillet 2012 dans la salle de conférence de l’hôtel Jéco à Dassa.
Deux jours durant, ces hommes des médias se sont enquis de l’histoire de la création du Maep, ses acteurs, ses activités, ses thématiques et ses objectifs. Ceci, par des communications présentées par des membres de la Commission nationale notamment ceux de la cellule de presse et de communication de ladite Commission.
Mais déjà à la cérémonie d’ouverture, la Vice-présidente de la Cng-Maep, Léontine Idohou a situé les participants sur ce que la Commission attend d’eux. «Maep n’a pas droit à l’échec. Ce serait la preuve que les Africains sont incapables de se gérer. Mais nous ne pouvons pas réussir le Maep sans la presse. La visibilité du Maep vous appartient» a-t-elle signalé. Telle est la charge confiée désormais aux journalistes réunis pour cette formation. Aux dires de la Vice-présidente, c’est une mission dont la réussite est indispensable pour une bonne gouvernance dans tous les secteurs et à tous les niveaux, et par conséquence, pour un développement durable au Bénin.
Maep pour donner un contenu au Renouveau démocratique
De cette visibilité dépend en effet l’adhésion du peuple béninois aux actions et aux combats que mène cette institution créée en juillet 2002 par l’Union Africaine au cours de sa 38ème session à Durban en Afrique du Sud. Et l’adhésion des Béninois paraît la plus importante d’après Jérôme Carlos, Communicateur et Coordonnateur du département du Plateau au sein de la Commission. Ceci, vu le caractère de l’organe. Il justifie: «Le Renouveau démocratique était que contenant. Le contenu aujourd’hui, c’est la gouvernance. Mais comment mettre en place des structures fiables pour une gouvernance fiable? Le Maep répond à cette question.»
A ne pas confondre avec le Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, aussi Maep en abrégé, le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) est né pour mettre en œuvre les principes de la démocratie et de la bonne gouvernance, à en croire Anicette Djokpé Savoédo dans sa communication sur la présentation du Maep et ses acteurs. «Le but du Maep, précise-t-elle, est d’encourager les Etats capables de promouvoir ses objectifs, à adopter des politiques, des normes et des pratiques pour assurer la stabilité politique, une croissance économique élevée, un développement durable et une intégration économique sous régionale et continentale.»
La Cng-Maep, l’organe de veille pour la bonne gouvernance
Le Maep est ouvert à tous les pays d’Afrique qui décident de s’auto-évaluer et de proposer un plan d’action de sortie de crise et de l’exécuter. Après son adhésion en 2004, le Bénin s’est doté en 2009, de la Cng-Maep pour veiller au respect des engagements pris par le Bénin dans le cadre du Maep notamment le suivi-évaluation de la mise en œuvre du plan national d’action (Pna). C’est à elle que revient l’élaboration du rapport trimestriel et du rapport annuel sur l’état de la gouvernance au Bénin suivant quatre thématiques à savoir «Gouvernance politique et démocratie», «Gouvernance économique», «Gouvernance des entreprises» et «Développement socio-économique».
Il est assigné à la Cng-Maep, une mission de renforcement à la base de la gouvernance politique, économique et sociale à travers l’éducation, la sensibilisation, la vulgarisation du Maep. C’est notamment pour ce volet qu’elle décide de se faire aider par une équipe de journalistes qui par le biais de la présente formation connaissent désormais mieux la structure.