Par la voix de leur Grand Maître, le professeur et prêtre de Fa David Koffi Aza, les membres de l’Ordre africain pour une refondation culturelle, cultuelle et spirituelle de l’Afrique dénommée «Authentique et universel ordre de la Reine mère (Aunor)» ont fait une exposition, lundi dernier à Cotonou, sur la création, les objectifs et le fonctionnement de ce creuset.
Même reconnaissant et louant le mérite des travaux littéraires sur le Fa, le vodoun et les réalités traditionnelles d’Afrique, des initiés affirment toutefois et souvent, que ce qui est écrit demeure en deçà des réalités ésotériques dans chacun de ces domaines. C’est fort de cela qu’est né l’Authentique et universel ordre de la Reine mère (Aunor) pour amener toute personne désireuse, à mieux cerner ces aspects ésotériques. C’est du moins d’après la présentation faite de l’Aunor le lundi 16 juillet dernier par le professeur et prêtre de Fa David Koffi Aza. Il est Grand maître de cette organisation fraternelle créée, a-t-il fait savoir, pour l’affirmation de l’identité culturelle authentique du Bénin. Elle est assise sur l’amour, la fraternité et la rigueur, comme devise.
D’après le prêtre, l’Aunor œuvre pour la préservation et la pérennisation des valeurs cultuelles et culturelles du Bénin et de l’Afrique en général. «Loin d’être dogmatique ou sectaire, c’est un ordre humanitaire, philosophique, initiatique et spirituel qui a pour base la croyance en un seul Dieu sous ses multiples manifestations et appellations» explique le professeur. Son fonctionnement consiste à collecter et entretenir les connaissances des aïeux pour les transmettre à de dignes successeurs que sont toutes personnes (homme et femme sans distinction de races ou de religions) qui désirent saisir la lumière cachée des valeurs traditionnelles africaines.
La transmission de ces savoirs se fait au sein de l’Aunor à travers des formations théoriques mais surtout pratiques. «Une minute pratique bien maîtrisée est plus inspirante que mille mots savamment agencés pour la décrire» soutient le professeur David Koffi Aza. A cet effet, il est affilié à l’Aunor depuis septembre 2010, un Centre de formation et d’information sur le Fa (Cfi Fah’lun) créé en 2005 et un Centre d’études et de recherches endogènes (Cere) qui a ouvert ses portes en 2009.
Une convention annuelle pour aider à la réussite de l’intégration africaine
Cette conférence de présentation de l’Aunor à la presse intervient à quelques semaines de la deuxième convention annuelle de l’Ordre. Celle-ci aura lieu le 25 Août prochain au Palais des congrès de Cotonou. Elle sera marquée par deux rencontres dont une ouverte au public et l’autre réservée aux membres de l’Ordre. La première est une conférence publique sur le thème «La fraternité communautaire pour une profonde intégration africaine». Un thème qui d’après le professeur David Koffi Aza se justifie par l’échec répété des politiques d’intégration entre les peuples africains et même entre les peuples d’une même nation. Et ce, en dépit des efforts notamment de l’Organisation de l’unité africaine (Oua) et puis l’Union africaine (Ua). Il s’agira lors de cette convention, de «réunir les acteurs des différentes confessions religieuses autour d’un creuset afin de faire des propositions concrètes aux dirigeants en matière de politique d’intégration». Les conflits ethniques et religieux constituent en effet l’abîme des guerres sur le continent africain. Les différentes propositions seront consignées dans un document qui sera édité.